Le département des Lettres modernes de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) en collaboration avec l’association ‘’Perma acha wa’’ a organisé à l’amphithéâtre Flash de l’UAC, la 57ième édition de la journée mondiale du théâtre. C’était hier mercredi 27 mars 2019 devant un parterre d’étudiants, de praticiens, universitaires et de mordus de l’art dramatique au Bénin.
Bidossessi WANOU
« Théâtre et démocratie : quelles contributions des dramaturges et artistes au progrès sociale » ? La cinquantième journée mondiale du théâtre n’est pas passé inaperçue à l’Université d’Abomey-Calavi. Marquer un arrêt stratégique et profiter de cette commémoration pour diagnostiquer les forces et faiblesses de la pratique théâtrale au Bénin, ses enjeux et défis, c’était là l’exercice auquel de sont adonnés les patriciens, universitaires et étudiants à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est par un hommage à Bernard Dadié, dramaturge et père de la « littérature Ivoirienne », mort le 09 mars dernier qu’a démarré cette célébration qui s’est très tôt muée en journée de réflexion sur le théâtre au Bénin. Après le propos introductifs de Fernand Nouwligbèto, Chef adjoint du département des Lettres modernes de l’Uac qui a rappelée la genèse de cette journée doublement évocatrice au Bénin qui prenait part à la même date en 1962 pour la première fois au théâtre des nations où il a remporté le 1er prix. Après cette envolée historique, trois différents panels d’acteurs multiformes à savoir praticiens, enseignants, chercheurs et responsables d’institution de promotion de l’art dramatique ont meublé les réflexions sur le théâtre béninois depuis l’avènement de la démocratie, ses forces, limites, défis et enjeux ont été présentés à l’assistance suivis de débats. Si les différents acteurs se sont convenus du rôle important que joue l’art dans l’éveil social, dans la promotion d’une démocratie sous toutes ses formes, c’est aussi une lapalissade pour eux qu’il fait objet de très peu d’intérêt aussi bien dans le public que dans le système éducatif, ce qui pose un véritable souci de relève. D’un praticien à l’autre, la conception de l’art dramatique et spécifiquement du théâtre au Bénin est varié même s’ils s’accordent tous à reconnaître que le théâtre est destiné à induire une révolution quoiqu’implicitement, vu qu’il sollicite le public au progrès. Toujours dans le souci de célébrer Bernard Dadié, la lecture scénique de sa pièce Béatrice de Congo a servi d’intermède aux côtés de la prestation de la session théâtre de L’Ensemble artistique et culturel des étudiants (Eace).