Le chef de l’Etat a instruit l’Assemblée nationale de proposer des solutions à la crise née du rejet de plusieurs listes par la Commission électorale nationale autonome (Cena). Si les acteurs politiques arrivent à escamoter les obstacles actuels, d’autres les attendent à l’interne.
Nafiou OGOUCHOLA
Les acteurs politiques positionnés sur listes rejetées par la Cena devront faire face à un nouveau challenge dès que le Parlement aurait réussi à leur trouver une issue pour prendre part à la course électorale imminente. Excepté les listes des partis Union progressiste (UP) et Bloc républicain (BR), la composition de plusieurs autres ne semble pas avoir reçu le consentement de l’ensemble des familles politiques dont elles sont issues. En effet, alors même que la composition de la liste de certains partis n’a pas encore été rendue publique, des rumeurs persistantes suscitent des remous au sein de certains états-majors. C’est le cas par exemple de la liste du parti Union sociale libérale (USL). Selon les confidences recueillies, les spéculations ayant cours sur les positionnements dans les 19ème et 20ème circonscriptions électorales seraient en train de créer un foyer de tension.
Dans la 20ème circonscription électorale composée des communes d’Akpro-Missérété, Avrankou, Dangbo, Bonou et Adjohoun, les rumeurs attestent de ce que les militants de première heure ne sont pas logés à la bonne enseigne. Même si ceux-ci n’ont pas reçu confirmation de cet état de chose, il est évident qu’ils se préparent à cette alternative et n’entendent pas se faire marcher dessus. Au niveau même des différentes cellules de base la tension est palpable. Ainsi donc, si le Parlement réussi à rouvrir la voie de la course aux législatives 2019 à l’USL, les militants supposés mal positionnés sur cette liste pourraient faire un choix autre que celui de suivre les consignes des responsables de ce parti politique. Une question se laisse poser alors : qu’adviendrait-il si des membres d’un parti si ceux-ci boudaient leur positionnement sur la liste qui pourrait être validée ?
La 19ème circonscription électorale composée des communes de Sèmè-Podji, Adjarra, Aguégués et Porto-Novo est aussi sujette à des divergences probables, en cas de reprise du processus électoral. De sources concordantes, il se suppute que la commune de Sèmè-Podji serait troisième titulaire derrière celles d’Adjara et Porto-Novo. Or, c’est cette municipalité qui avait attribué plus de 46.000 voix au leader de la vague bleue lors de l’élection présidentielle de 2016.
Alors que le Parlement s’active pour trouver une solution à la situation politique qui prévaut, certains partis politiques voient leurs chances s’amenuiser car si les rumeurs deviennent réalité, la crise interne pourrait leur être fatal.