Le XXIème siècle est caractérisé par une série d’actes terroristes. L’Afrique n’en est pas à l’abri, notamment, l’Afrique de l’Ouest et du Nord avec des cas successifs d’attaques et d’enlèvements dans presque tous les Etats si ce n’est le Bénin dont le Nord, à la lisière du Burkina-Faso a été le théâtre de menace en début du mois de mai 2019. Mais s’il est vrai que les retombées sur l’économie sont toujours présentées sous une facette négative, il est une autre réalité que le terrorisme favorise l’essor de certaines industries telles celles de l’armement et de drogue. De lourdes affaires chiffrées en milliards.
Bidossessi WANOU
Trafics d’armes et d’organes humains, drogues et autres stupéfiants. Le terrorisme grandissant dans le monde et surtout en Afrique couve de vastes marchés qui n’ont jamais comptés dans le chiffre d’affaires des nations ou du moins, leurs revenus. On a toujours tendance à présenter le terrorisme comme une menace à l’économie, ce qui ne permet pas à nombre d’esprits d’appréhender tout le business qui se développe autour du fléau. Et pourtant, les divers épisodes d’actes terroristes s’accompagnent d’importants trafics de toutes sortes et surtout de flux financiers. D’entrée, le caractère crapuleux des crimes, d’actes terroristes amène à s’interroger sur le psychique des auteurs. Et la réalité est là, que la majorité opère sous l’emprise de stupéfiants ou excitants. Ceci laisse entrevoir un marché d’approvisionnement en drogues dont le trafic dans les pays en proie aux menaces terroristes fait des fortunés. Selon l’Organisation des nations unies (Onu), la trafic de drogues comparé à un pays serait positionné comme le 21ième Produit intérieur brut mondial, le taux qui sert à alimenter les réseaux de terrorisme n’est pas encore connu. A côté du trafic de stupéfiant, évolue un marché informel d’armes lourdes. Au fait, dans tous les attentats que connaissent le monde jusque là du moins, la réalité offerte par ceux rattrapés par des forces anti-terroristes, on retient que les armes retrouvées sur les auteurs de terrorisme sont de très grands calibres comme il en est sans doute des cartouches. Selon certains analystes, la possibilité même pour de simples individus de détenir de tels équipements est très faible. En face, certains Etats renforcent leur arsenal militaire en s’approvisionnant en armement de dernière génération avec des séances permanentes d’essai, toute chose qui a un coût. Dans certains contextes, ce sont des Etats qui parrainent des groupes terroristes et mettent à leur disposition tout l’arsenal nécessaire pour combattre des vis-à-vis. Ils créent ainsi un contexte d’instabilité et surtout d’insécurité dont ils tirent profit pour exproprier les victimes ou faciliter le commerce des armes afin de les aider à organiser la riposte. Et déjà, l’industrie d’armement est l’une des plus rentables du monde et le point d’encrage économique de certaines puissances au monde. En Europe par exemple, Le « Fonds européen pour la défense » est en attente d’être multiplié par 22 pour la période 2021-2027, pour atteindre 13 milliards d’euros, un budget multiplié par 22, ceci, dans le souci de fournir plus d’armement aux pays en conflits expliquent les médias français.
Des crimes crapuleux au trafic d’organes
Les enlèvement et exécutions de victimes font partie de cette série de crimes liée terrorisme dans monde. Si nombre de personnes sont souvent enlevées dans certaines attaques terroristes et relâchés par lot après comme c’est le cas des 276 lycéennes enlevées à Chibok dans l’Etat de Borno au Nigéria en avril 2014 et dont on a plus de nouvelles de 112 d’entre elles. C’est donc une réalité que les victimes ne sont jamais toutes rendues en cas d’enlèvement par les terroristes. L’assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupon sans oublier dernièrement le guide béninois au parc Pendjari conforte cette thèse. Dans ce doute ou longue attende du retour de certaines victimes et l’assassinat d’autres, le trafic d’organes fait son petit bonhomme de chemin. Pour certains, c’est ce qui justifierait les échanges d’otages contre des prisonniers ou prisonniers que réclament certains terroristes. Il s’avère donc que le climat de tension qui prévaut dans nombre de pays notamment en Afrique et au proche Orient fait l’affaire d’autres qui s’en sortent avec plusieurs milliards tel l’Union européenne qui pourrait connaître un bonds effrayant de son capital en fabrication d’armement et la hausse continue dudit budget dans nombre d’autre pays pour s’approvisionner en matériels dits de pointe.