Depuis quelques années, un nouveau moyen de transport est apparu dans les habitudes au Bénin. Jadis existants sous une autre forme avec autre appellation, le tricycle, intermédiaires entre la moto et le véhicule est souvent adopté par certains béninois à plusieurs occasion et pour diverses raisons.
Bidossessi WANOU
Economique et pratique, les motos tricycles « communément dites ‘’cloboto’’ sont depuis peu entrées dans l’habitude des Béninois. Existant jusqu’à récemment en marque ‘’Vespa’’ et utilisées pour des besoins de taxi-moto ou de transport de marchandises, « taxi kanan », en langue goun, dans la capitale politique béninoise, les motos tricycles sont étendues à d’autres marques avec un peu plus qu’équilibre et d’espace voire de confort. Intermédiaire entre les engins à deux, quatre roues et plus, les engins tricycles sont sollicités pour plusieurs besoins. Et ce choix est bien justifié par ceux qui le font. A les entendre, deux principales rasions motivent ce penchant pour les motos tricycles. Pour intégrer sa nouvelle résidence, Pascale Obossou a sollicité une moto tricycle pour l’aider dans le déménagement. Comme lui, pour certaines sollicitations, Joachim Amah, sonorisateur et prestataire de bâches et chaises, adopte l’engin tricycle pour acheminer les appareils et autres nécessaires sur les lieux d’évènement quoique disposant aussi d’une bâchée. Chacun d’eux a cependant ses raisons, quoique convergentes. Approché en effet, Joachim dit miser sur le côté économique en carburation. Il explique qu’avant, il lui fallait 10 litres avant de déplacer en aller et retour ses s sur les lieux d’invitation. Mais Il a fallu dit-il, qu’il échange avec un ami pour changer d’avis car, « depuis lors, j’ai éprouvé le besoin d’un tricycle » a-t-il fait savoir. Il justifie ; « laissez-moi vous dire par exemple qu’avec ma bâchée, il me faut avoir au moins cinq litres de carburant avant de démarrer. Mais maintenant, même avec seulement deux litres, je peux démarrer ma tricycle ». C’est donc un moyen économique, aspect qui a d’ailleurs convaincu Pascal à y recourir pour son déménagement. « J’ai préféré une tricycle pour mon déménagement car, lui, il m’a dit 12.000 FCFA et fera deux tours alors que pour la bâchée, on m’a dit qu’on aura fait juste un tour mais à 18.000FCFA ». C’est aussi en se fondant sur ce même principe mathématique que Mathieu Agbotomè, évoque les avantages de ce moyen de transport. Distributeur des produits de la brasserie, Mathieu estime que la moto tricycle est pratique et économique. Au fait, « Avec 5 litres de carburant, je fais le tour de plusieurs clients avec une charge importante d’autant plus que j’ai complété mon porte bagage » justifie-t-il avant d’ajouter qu’avec un engin à quatre roues ou une bâchée, il dépenserait plus sans avoir encore évoqué la vidange qui, pour une moto tricycles, reste abordable comparativement à un véhicule. Quant à un engin à deux roues, « c’est la croix et la bannière » s’est-il empressé de rétorquer au motif qu’il ne pourra pas transporter assez de charges. D’ailleurs, dans certaines contrées reculées, ces motos servent de moyen de transport en commun avec une capacité de charge qui, que ce soit d’être humain ou de marchandise, équivaut jusqu’au quintuple de ce que pourrait contenir une moto contre un besoin en carburation pourtant très réduit. Toutefois, ce moyen vient pour concurrencer de plus en plus les conducteurs de taxi-motos qui perdent le contrôle sur nombre d’opportunités et les transporteurs au moyen de véhicule à quatre roues, victimes du caractère onéreux de leurs prestations face au tricycle.