Commercialisation de maïs frais à Cotonou
Une activité génératrice de revenus
La vente de maïs frais à Cotonou et ses environs est une activité saisonnière. Ce commerce constitue pour certaines femmes une activité génératrice de revenus.
Abdul Wahab ADO
« Par jour, en vendant du maïs frais, je trouve au moins 2.000 FCFA » nous a confié, Marie Dovonon, ménagère et revendeuse de maïs frais rencontré à Sainte Rita à Cotonou. « Je vends un demi-sac par jour » a-telle ajouté. De 50 à 200 FCFA, c’est le prix unitaire de vente de maïs frais. Les propos des commerçantes de ce secteur. « Il faut aller acheter le sac du maïs frais au marché Dantokpa ou commander les chauffeurs qui vont chez les producteurs. Le prix du sac varie présentement entre 15.000 et 18.000 FCFA selon la période de la production chez les cultivateurs » a expliqué Cécile Mèto, une revendeuse du maïs frais à Cotonou. « C’est avec ce commerce que je trouve de petits déjeuners à mes enfants qui fréquentent » a confié Cécile Mèto, la quarantaine environs. Je paie mes frais de location avec les revenus tirés de mon commerce » a indiqué, la revendeuse madame Cécile. Le commerce du maïs présente donc une importance socio-économique considérable au Bénin. Car, c’est une activité qui nourrit son homme selon les explications des uns et des autres. Pour Jean Jacques Dagnon, cultivateur, la production du maïs débute se cultive très tôt pour pouvoir bien trouver de fournisseurs. Pour lui, les formes d’organisation de cette production alimentaire sont souvent souples et basées sur des relations de confiance et de parenté. De ce fait, elles s’adaptent plus rapidement aux changements et aux difficultés qui peuvent se présenter aux marchés d’écoulement. Au Bénin, le niveau moyen de consommation de maïs est estimé à plus de 55 kg/habitant/an, ce qui place le pays au premier rang des pays grands consommateurs de maïs en Afrique de l’Ouest selon une enquête. Il existe une très forte disparité entre la zone nord, avec un niveau de consommation de l’ordre de 10 kg/habitant/an, et la zone sud, où ce niveau peut atteindre 136 kg, surtout en milieu rural. Cette consommation de maïs varie selon les périodes. A Cotonou, où le niveau moyen de consommation du maïs est de 100 kg/habitant/an, on observe une augmentation de 15 % du niveau de consommation en période d’abondance (juillet à septembre) par rapport à la période de soudure (mars à mai). Cette augmentation résulte de l’accroissement enregistré (26 %) dans la consommation des produits à base de farine ordinaire de maïs. Il faut mentionner que le Bénin s’est particulièrement illustré dans la production de cinq produits vivriers que sont : igname, manioc, sorgho, niébé, et le maïs. Ces produits représentent la majorité de la consommation des Béninois. Par ailleurs, les variétés de maïs cultivées, se distinguent par plusieurs caractéristiques. Il s’agit de la durée du cycle de culture, le rendement, la couleur, la forme et la dureté du grain. Bien qu’elles aient des rendements peu élevés (750 kg/hectare en moyenne contre plus de 1 000 kg/hectare pour les variétés sélectionnées), les variétés locales sont les plus cultivées (85 % de la production nationale) et les plus consommées dans le pays car elles sont moins exigeantes pendant la phase culturale, se conservent mieux durant le stockage et leurs caractéristiques physico-chimiques (grains blancs et tendres en général, teneur en amidon élevée…), et répondent mieux aux exigences des préparations alimentaires domestiques.