Une nouvelle étude mondiale réalisée par ‘’Blue Steps’’ basée sur une enquête menée auprès de plus de 1 400 dirigeants d’entreprises dans le monde entier dont plus de 430 en Afrique, révèle que 55% des cadres d’entreprise n’ont pas été formellement intégrés lors de leur dernière affectation.
Issa SIKITI DA SILVA
Un manque d’intégration de nouveaux employés robuste présente des risques potentiels pour le produit et la sécurité de l’entreprise, a interpellé ‘’Blue Steps’’ dans ce rapport.« L’intégration formelle des employés est le processus par lequel les nouveaux employés acquièrent les connaissances, les compétences et les comportements nécessaires pour devenir des membres efficaces et engagés de leurs équipes, de leurs départements et de l’organisation, selon ‘’Blue Steps’’. Le processus d’intégration varie en longueur et doit être adapté aux besoins de l’organisation et du poste », déclare le ‘’Workinstitute’’. Blue Steps est le service d’orientation de carrière de l’Association des consultants en leadership dans le recrutement et en recherche de cadres (AESC) basée à New York. Son rapport intitulé ‘’Exclusive insights on global executive-levelcareer trends’’ publié la semaine dernière, déclare que parmi les cadres qui ont eu une intégration formelle, seulement un quart (25%) ont reçu des directives sur les médias sociaux ou la responsabilité du produit (marque) de l’entreprise dans le cadre de leur processus d’intégration. « Seulement 29% des cadres ont reçu une formation en informatique ou un protocole dans le cadre de leur processus d’intégration », a ajouté le rapport.
Importance de l’intégration
« Une intégration efficace aide les employés à se sentir plus intégrés à la culture de l’entreprise, ce qui est essentiel si l’entreprise souhaite préserver l’intégrité de sa culture. Tous les nouveaux employés doivent bien connaître la culture et les valeurs de la société et une intégration efficace permet aux nouveaux employés de se comprendre plus rapidement », conseille ‘’Undercover Recruiter’’, une agence américaine des ressources humaines. « Les dirigeants d’entreprise doivent évaluer dans quelle mesure l’intégration efficace peut avoir un impact positif sur leurs effectifs et comprendre les coûts qui peuvent résulter du maintien de pratiques insuffisantes. Les avantages d’un programme complet sont clairs et les employeurs ne peuvent plus se permettre de maintenir en place des systèmes inefficaces », renseigne Undercover Recruiter.
Un phénomène mondial
Interrogé sur ce sujet, un cadre béninois qui n’a pas voulu révéler son identité, dit ceci : « Je travaille dans une grande société de la place mais je n’y ai jamais été formellement intégré. J’ai fait mon chemin moi-même pour adopter la culture de l’entreprise et me faire me sentir à l’aise. Mais ce n’est pas facile. Il faut que l’accueil et l’intégration fassent partie intégrale de la stratégie organisationnelle de l’entreprise. Dieu merci, ce rapport vient de nous faire comprendre que ce n’est pas seulement les entreprises africaines, mais au contraire un phénomène mondial ».Le rapport de ‘’Blue Steps’’ montre un taux faible d’intégration des cadres aux Etats-Unis et le Canada (36%) contre l’Asie (53%), l’Afrique et le Moyen-Orient (58%) et l’Europe (46%).
Clé du succès
« Les employés doivent comprendre dans quelle direction l’entreprise se dirige et pourquoi elle s’y dirige. Cela répondra très probablement à leurs questions «pourquoi» et clarifiera comment ilspeuvent contribuer au succès de l’entreprise. Il existe une forte corrélation entre le sens de l’unité et la performance d’un employé. L’amélioration des compétences, des connaissances, des informations et de la motivation est synonyme d’amélioration des performances et, plus important encore, de compréhension plus rapide de leur rôle et de leur aptitude à apporter une contribution immédiate », conclut HR Pulse, une agence internationale des ressources humaines.