Dans le cadre du projet African Exchanges Linkage Project (AELP), la Banque africaine de développement (BAD) a mobilisé prés d’un million de dollars, soit un financement de 573,5 million de FCFA. L’annonce a été faite le mercredi 09 janvier 2019 à Abidjan, lors d’une séance de travail entre les responsables de la banque et Karim Hajji, Président de l’Association des bourses africaines (ASEA) et Directeur Général de la Bourse de Casablanca, Edoh Kossi Amenounve, Vice Président de cette association et Directeur Général de la BVRM.
Félicienne HOUESSOU
Pour financer entre autres les études du projet d’interconnexion de six bourses africaines, la BAD a décroché un financement de 573,5 million de FCFA auprès d’un Fonds coréen. Cette enveloppe va également financer le recrutement d’un chef de projet qui va porter ce projet d’interconnexion des bourses africaines. Les six bourses africaines concernées par ce projet «phare» sont celles de Johannesburg, de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan, de Casablanca, de Lagos, de Nairobi et de l’Ile Maurice. L’objectif de ce projet de couplage des 6 bourses africaines est de faciliter la négociation transfrontalière et le règlement/livraison des titres et de contribuer à améliorer la liquidité sur les places boursières africaines au profit du développement de l’économie du continent. Il s’agira également de permettre aux entreprises des pays concernés de se financer plus aisément et d’attirer d’avantage d’investisseurs étrangers. Selon le Directeur général de la bourse de Casablanca, Karim Hajji, la BAD joue un rôle « d’accompagnement financier, mais aussi d’accompagnement en expertise » dans ce projet. «La BAD est extrêmement engagée dans ce projet et nous soutient totalement, et compte mobiliser avec nous, les autorités des différents pays pour que ce projet pusse effectivement se déployer», a-t-il indiqué. Pour mener à bien ce projet, Karim Hajji précise qu’une stratégie a déjà été montée pour mobiliser les autres bourses mais aussi les régulateurs qu’il s’agisse des Banques centrales mais aussi des régulateurs des marchés de capitaux pour les amener à accompagner ce projet d’interconnexion des bourses à travers des aménagements qui seront nécessaires au niveau des différentes réglementations des pays membres. « Notre idée, c’est de commencer probablement avec un projet pilote qui va regrouper les trois bourses les plus prêtes à commencer cette interconnexion qui a pour objectif de contribuer à améliorer la liquidité sur les places boursières africaines au profit du développement de l’économie du continent », a a-t-il martelé. Dans la perspective d’avancer dans le projet, une réunion du Comité exécutif de l’Association des bourses africaines est prévue en février prochain à Marrakech au Maroc. Dans la ville ocre les travaux vont permettre de définir la stratégie à implémenter sur les deux prochaines années. Cette réunion portera également sur l’amélioration de la liquidité de manière générale sur les places boursières africaines, la représentation des intérêts des bourses vis-à-vis des autorités des marchés de capitaux pour faire avancer la réglementation dans le sens qui permette le développement du marché. Il faut noter que ce projet va permettre aux entreprises de se financer plus aisément et d’attirer d’avantage d’investisseurs étrangers. Egalement, les capacités des différentes bourses seront renforcées pour permettre la cotation des Petites et moyennes entreprises (PME).