Dans le projet de loi des finances 2019, le gouvernement a institué une nouvelle taxe sur le séjour dans les hôtels. Cette taxe qui vient augmenter celles qu’on connait avec l’avènement de la Rupture intervient dans un contexte où le pays entend promouvoir le tourisme et s’ouvrir donc aux visiteurs. Entre fragilisation du secteur hôtelier et entorse à la promotion du tourisme, cette taxe ne produira pas l’effet escompté.
Bidossessi WANOU
Le secteur hôtelier malgré sa clientèle très peu considérable au Bénin devra s’attendre à de véritable difficulté cette année 2019. Ceci, du faite de la création d’une taxe de séjour dans les hôtels au Bénin, une taxe qui se présente comme un coup de massue aussi bien pour la promotion du secteur que du tourisme et accroît leur charge fiscale. En effet, en rendant libre l’entrée au Bénin à un certains nombre de pays en ne leur exigeant pas de visas, le Bénin était parti pour attirer les touristes. De telle mesure reste donc accompagnatrice de la politique de promotion touristique en cours mais des élans à réduire les retombés de cette mesure ne sont pas aussi loin. En effet, en initiant une taxe de séjour dans les hôtels et sachant que la majorité des personnes physiques qui les fréquentent sont souvent des étrangers, le gouvernement semble manquer de prévision sur cette mesure. Pire, la situation du secteur qui de tout temps a toujours suscité moins d’émulation si ce n’est les quelques institutions qui s’y aventurent pour abriter quelques activités, a échappé d’emblée au gouvernement qui par cette taxe, programme la descente au enfer du secteur. Et pour cause, l’action appelle la réaction et c’est la menace que brandissent déjà certains promoteurs. Sabine Agbihounko, responsable d’hôtel croit savoir par exemple que la taxe sera payée par les hôtels qui au préalable devraient les avoir collecté chez les usagers. Entant que tel, les tarifs subiront, poursuit Sabine, de légère révision pour permettre aux hôtels de répondre à cette nouvelle obligation. Une méthode à laquelle souscrit Placide Agbon, comptable d’un complexe hôtelier qui ajoute : L’association des promoteurs doit se voir incessamment pour statuer sur la situation et définir de nouveaux tarifs car l’application de cette taxe induit selon Placide, de nouvelles charges pour les hôtels.
La crainte d’une fuite de clientèle
Selon certains tenanciers rencontrés, cette mesure vient aggraver l’avilissement financière qui a toujours été le quotidien des centres hôteliers. Pire, la situation va tourner en faveur des auberges qui avec un coût déjà à la porté de tous, peuvent sensiblement accroître leur chiffre d’affaires. C’est dire donc que cette nouvelle taxe qui selon l’Etat participera de la politique la mobiliser des ressources se présente en même temps comme une entorse qui ralentira la croissance dans le secteur hôtelier avec de véritable inconvénient sur le projet de promotion du tourisme.