Les prix de vente de l’essence de contrebande ou de rue communément appelée ‘’kpayo’’ a été sujet à quelques variations entre Cotonou et Abomey-Calavi dans la journée du mardi 11 septembre 2018. Ce qui n’est souvent pas le cas d’autant plus que les limites entre les deux communes sont à peine perceptibles.
375 à 450FCfa, c’est la marge de la fluctuation du coût de l’essence kpayo dans la commune d’Abomey-Calavi hier mardi 11 septembre 2018. Mais à Cotonou, tandis que certains ont maintenu le prix à 350, le coût pratiqué depuis quelques jours, d’autres ont augmenté 25F cfa, soit 375. Mieux, la spéculation semble varier d’un vendeur à l’autre. C’est du moins le constat fait par Aziz Biaou, qui confie que sur une même ligne, et d’un vendeur à l’autre distant d’environ 50 mètres, la différence est étonnante. En effet poursuit Aziz, « je me suis arrêté chez le premier qui m’a confié que le litre de ce carburant est à 450 Fcfa et voilà qu’ici, à peine 50 mètres de lui, on me dit 375 Fcfa», une situation que lui même n’arrive pas à expliquer. Alphonsine, rencontrée chez le même vendeur, fait pourtant un constat non moins pertinent : « Moi, je pense qu’il y a quelques chose qui ne va pas car, d’habitude, le prix est inscrit sur un bidon ou une pancarte mais depuis, les commerçants que l’on voit ont tout dissimulé», a-t-il déclaré. Pour cette dernière, un véritable doute plane sur le prix appliqué et il faudra s’en méfier. Et comme pour confirmer la supputation, Isidore un jeune homme, la vingtaine environ réplique, interrogé sur les raisons de cette disparité constatée par Aziz : « Tous les vendeurs ne sont pas encore informés de l’augmentation du prix de l’essence », a-t-il expliqué. Mieux, il croit savoir que cette spéculation provient de la source au motif que c’est en allant prendre la livraison du jour chez le grossiste qu’on lui a confié que le prix appliqué n’est plus le même et qu’il lui faudra débourser plus pour obtenir le nombre de litres demandé. Et c’est ce que Gisèle Atchègbè, distributrice de l’essence de rue entérine en confiant que rien ne dépend d’eux et que le problème est partie de la source. Quant à la disparité de prix chez deux commerçants distants seulement de quelques mètres, elle explique que c’est cela tiendrait du prix de revient de chacun et qu’ils n’auraient certainement pas le même grossiste. Et ce constat est partagé par Cyprine qui continue par vendre le litre à 350 Fcfa au motif qu’il continue par distribuer le stock qu’il a reçu depuis trois jours et ne s’est pas approvisionné ce mardi pour suivre la spéculation. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette disparité de prix. Nonobstant cette augmentation dans la commune d’Abomey Calavi, le prix de 350 F Cfa est maintenu à Cotonou sauf quelques rares étalages où l’on voit afficher 375 F Cfa. Il s’observe donc une véritable disparité que chacun des vendeurs rencontrés a essayé de défendre, laquelle disparité ne s’observe pas souvent.
Bidossessi WANOU