Très exactement, il faut 9 heures 13 minutes 46 secondes en moyenne pour télécharger un film HD d’une capacité de 5Go au Bénin comparativement à 27 minutes et 27 secondes à Madagascar, selon le « Worldwide broadband speed league 2018 ».
De 0.73 Mbps en 2017, la vitesse moyenne de téléchargement au Bénin passe à 1.23 Mbps pour le compte de 2018. Une valeur tirée vers le haut grâce aux efforts du gouvernement dans le secteur des TICs. Car, le Bénin gagne trois places par rapport à 2017 en se retrouvant au 177ème rang dans le « Worldwide broadband speed league 2018 ». Le comparateur britannique d’offres haut-débit, TV, téléphonie fixe et mobile a rendu publique courant juillet 2018, une étude réalisée par M-lab, une plateforme de géants du Web (New America’s Open Technology Institute, Google Open Source Research, Princeton University’s et PlanetLab) sur la connectivité Internet haut-débit dans le monde. Intitulée « Worldwide broadband speed league 2018 », cette étude a comparé la vitesse de l’internet haut-débit dans 200 pays grâce à plus de 163 millions de tests pratiqués pendant 12 mois d’affilé à travers le monde. Selon cette étude, c’est la cité-Etat de Singapour qui se classe en tête des meilleurs de la connectivité internet haut-débit à l’échelle mondiale. Sur le plan africain, Madagascar prend la 1ère place et occupe le 22ème au rang mondial, avec une vitesse de téléchargement estimée 24,87 Mbps, largement devant le Kenya (10,11 Mbps) et l’Afrique du Sud (6,38 Mbps). Le Bénin quant à lui occupe la 33ème place sur 46 pays africains et 177ème au plan mondial. « Il faut 9 heures 13 minutes 46 secondes en moyenne pour télécharger un film HD d’une capacité de 5Go au Bénin comparativement à 27 minutes et 27 secondes à Madagascar », souligne ce rapport mondial. La société britannique estime que l’Afrique est la région qui dispose d’une connexion internet plus lente au monde alors que l’Europe occupe le premier rang sur ce critère.
Le haut-débit via la fibre optique attendue au Bénin
Démarré en octobre 2017 pour une durée de 18 mois, le Projet de développement des infrastructures des télécommunications et des Tics (PDI2T), un projet à travers lequel l’ensemble du territoire béninois devrait être impacté dans un premier temps par un réseau haut-débit et dans un second temps par le projet BOUCLE OUEST est annoncé pour faciliter la célérité de l’Internet au Bénin. Ainsi, sauf revirement, à partir du 31 août prochain 2018, les abonnés seront raccordés au réseau Internet haut-débit à fibre optique dans 67 communes du Bénin. Sur un total de 125 cabinets multi technologiques prévus, 116 ont déjà été installés dans le Grand Nokoué, permettant ainsi de raccorder tous les arrondissements de Cotonou aux communes de Sèmè- Podji, Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi etc. Soit un taux d’exécution d’environ 83% à la date du 31 mars 2018. La construction d’un nouveau réseau national de transport haut débit à fibre optique sur 974 km et d’une boucle métropolitaine de 222 km dans Cotonou et ses environs est également en cours de réalisation. Le Bénin ambitionne de devenir d’ici 2021, la plateforme de services numériques pour toute l’Afrique de l’Ouest et de faire des Technologies de l’Information et de la Communication le principal levier pour son développement socio-économique. L’objectif est de mettre en marche la transition numérique, en facilitant l’émergence des entreprises numériques, l’élaboration d’un cadre juridique propice à leur création et à leur développement et le déploiement de partenariats public-privé propres afin d’assurer leur stabilité de façon pérenne.
Joël YANCLO