A la faveur du conseil des ministres du mercredi 25 juillet 2018, le gouvernement béninois a réfléchi à de nouvelles modalités de pratique de la pêche et de l’aquaculture. Ceci, dans le souci de combler le déficit criard entre la demande et l’offre dans le secteur afin de faire face aux enjeux de sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en créant une nouvelle opportunité d’emplois et en rehaussant le niveau de vie des acteurs qui interviennent dans ces sous-secteurs. Plusieurs autres décrets, mesures, communications et nominations étaient au menu de ce rendez-vous hebdomadaire du gouvernement.
Pour un besoin d’environ 200.000 tonnes, le Bénin ne produit que 45.000 tonnes de poissons. Un déficit assez criard qui hypothèque l’autosuffisance alimentaire et empêche le pays de faire efficacement face aux enjeux alimentaires et nutritionnels. Il s’impose donc un véritable diagnostic afin d’identifier les maux qui minent les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Au fait, le conseil des ministres évoque une liste d’ennuis dont, l’état critique des ressources halieutiques, la faible régulation des activités de pêche axées sur le principe de gratuité et de libre accès aux pêcheries artisanales, le manque de coordination des fonctions de gestion durable des pêcheries et l’utilisation des engins de pêche non sélectifs. Face à des anomalies et porté par son ambition d’accroître la production afin de satisfaire convenablement la demande et de rendre plus professionnel le secteur, le gouvernement a adopté un décret qui se décline en trois principaux objectifs. Il s’agit en premier, d’augmenter la production nationale de poissons d’élevage et améliorer la croissance économique. Ceci permettra de réduire la pression sur les ressources halieutiques naturelles, un second objectif visé par le gouvernement dans le présent décret. Au finish, on ira à des entreprises professionnelles dans le secteur avec la création d’emplois spécifiques, ce qui constitue le troisième objectif visé par le gouvernement. En réalité, ce décret a la noble ambition de révéler le secteur de la pêche et de l’aquaculture et d’en faire un véritable appui au développement du Bénin. Avec ce décret, nombre de producteurs sortiront de l’incognito car, le secteur se portera davantage mieux, les pratiques étant devenues plus professionnelles. C’est tout de même une nouvelle guerre déclarée au chômage sachant que la réorganisation donnera lieu à de nouvelles opportunités d’emplois et c’est le taux de chômage qui se réduit ainsi. Enfin, les cours d’eau et eaux douces iront davantage mieux parce que de moins en moins agressées et les acteurs de la filière tireront plus de profit et d’orgueil de leur activité qui entre ainsi dans la phase d’une nouvelle dynamique.
Bidossessi WANOU