Ce mardi 14 juin 2022, la journée du donneur de sang a été célébrée à travers le monde. Une journée consacrée au don de sang, un geste salutaire pourtant vu d’une autre manière par certains. Ces derniers restent sceptiques quant à son importance ou même son efficacité, au point de ne jamais s’y prêter. Quelles sont les véritables raisons qui peuvent bien les emmener à ne pas être convaincus du bien-fondé du don de sang ?
La journée mondiale du donneur de sang permet de remercier ces volontaires et bénévoles qui décident de donner de leur précieux sang. Une fois récupéré, ce sang sert notamment à prolonger la vie de personnes souffrant de maladies chroniques et incurables, ainsi qu’au niveau des interventions chirurgicales. Malgré tout, dans la cité des Kobourou, les vertus du don de sang restent inconnues de plusieurs.
Pour diverses raisons, peu de gens se dirigent vers les structures de don. Que ce soit pour des convictions religieuses ou même le manque de sensibilisation, la rétractation se fait sentir. Conséquence, les banques de sangs peinent à desservir les patients en cas de besoin, malgré les efforts consentis.
« Je vais donner mon sang gratuitement, mais eux, à leur tour, ils le vendent. Ce n’est pas normal ! Une mafia s’y organise et s’enrichit dans notre dos. Tout ceci me décourage à me lever et dire que j’irai encore donner mon sang », affirme un ancien donneur.
Certains de leur côté, ont du mal à mesurer l’importance d’une telle action, tout en refusant de la considérer comme étant une priorité.
« Je n’ai pas vraiment le temps de le faire, j’ai plein de chose à faire, franchement. Je n’ai pas assez de sang dans mon organisme pour en donner et je pense que d’autres le font déjà à ma place », se confie Arlette, étudiante à l’Université de Parakou
Cependant les acteurs des centres de transfusion sanguine considèrent ces tarifs ‘’symboliques’’ par rapport à la valeur réelle des poches de sang. Franck Atanhoueto, Secrétaire général départemental des donneurs de sang du Borgou pense que les populations sont mal informées. Il poursuit en précisant que les donneurs bénéficient de quelques privilèges lorsqu’il s’agit de leur propre traitement dans les hôpitaux.
Tout compte fait, la sensibilisation reste le facteur clé dans la prise de conscience de chacun. En manque d’informations utiles, l’ensemble de la population reste bien évidemment sceptique. A défaut d’attendre cette journée commémorative, les séances de sensibilisation doivent être multipliées sous l’impulsion du Gouvernement et du Ministère de la santé en particulier.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (Correspondant Borgou-Alibori)