Pour avoir déscolarisé et envoyé en exode au Nigéria son enfant écolier en classe du cours moyen deuxième année Cm 2, le sieur Maman Arouna, cultivateur demeurant à Abitanga un village de l’arrondissement de Partago dans la commune de Djougou séjourne au commissariat de police de la localité.
Les faits remontent à fin avril 2022 quand Mamam Arouna a ordonné à son fils aîné vivant au Nigéria et en séjour au pays d’aller chercher son petit frère à l’école primaire publique d’Abitanga pour l’emmener au Nigéria. Une fois à l’école, son émissaire est parvenu à emporter le jeune garçon. Informé le chef d’arrondissement a mis un système en place afin de convaincre le père de l’enfant sur les méfaits de ce comportement. A en croire Yaka Paul Emmanuel, chef d’arrondissement de Partago, le commissariat avait délivré trois convocations sans suite au père de famille et la quatrième lui a été délivrée mais il a récidivé. Le président de l’association des parents d’élèves du village Zoumarou Célestin et le directeur exécutif de l’ong P-maredel, Alassane Orou Karim se sont impliqués dans la résolution de la situation mais en vain. C’est ainsi qu’ils ont saisi le procureur de la République près le tribunal de première instance de deuxième classe de Djougou qui a ordonné l’arrestation du père géniteur de l’enfant déscolarisé. Depuis ce matin, le sieur Mamam Arouna est gardé à vue au commissariat d’arrondissement de Partago pour les besoins de l’enquête en vue de retrouver l’enfant et le ramener pour composer le Certificat d’études primaires (Cep), le mardi 7 juin prochain. Il faut préciser que selon l’article 391 du code de l’enfant au Bénin, l’enlèvement d’un mineur dans un lieu d’apprentissage prévoit un emprisonnement allant de six mois à cinq ans.
Emmanuel Akakpo (Br Atacora-Donga)