Lors de la première édition du Forum international de l’intermédiation, du numérique et de l’innovation (FONI) les 05 et 06 mai 2022 à Lomé, Afrik Créances a été porté sur le fonds baptismaux de même que le tout premier Guichet unique régional et un Fonds d’impulsion aux PME/PMI (GURFI). Dans la deuxième partie de l’entretien accordé au terme du lancement, Blaise Ahouantchédé, Président & CEO de Afrik Créances revient ici sur les tenants et aboutissants.
La création du premier guichet unique régional pour impacter au mieux les acteurs financiers et économiques. Dites-nous quelles opportunités offre réellement ce Guichet ?
Cette question me tient vraiment à cœur et nous avons longtemps travaillé dessus avec des partenaires. Je suis un homme public. Quand j’étais aux États-Unis, j’avais rencontré pas mal de partenaires qui s’intéressent beaucoup à l’Afrique. J’ai pas mal d’amis à la Banque mondiale et au FMI. Je pense qu’aujourd’hui, le constat que nous faisons, c’est que chaque pays met en place ce que j’appelle son plan de développement. Au Bénin, c’est le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). A, au Togo, c’est le Plan National de Développement (PND) avec des feuilles de route etc. Au Sénégal, c’est le Plan Sénégal Emergent (PSE)… Mais vous savez, un mandat, c’est souvent cinq ans et les gouvernants sont vraiment focus sur comment réussir leur plan d’actions. Au Sénégal, c’est le Plan Sénégal Emergent (PSE). Les gouvernants pour réussir leur mandat, se concentrent sur ce pourquoi ils ont été élus à la tête de leurs pays. Mais nous sommes dans un cadre d’intégration et le maillon qui manque, c’est un instrument à caractère régional. C’est pour cette raison que cette initiative a été indiquée lors du forum en insistant sur ce maillon qui favorisera une meilleure articulation entre les initiatives nationales. Aussi, ce maillon permettra-t-il de créer un cadre de sorte que les opérateurs économiques qui veulent faire du financement transfrontalier puissent s’appuyer sur un instrument du genre pour pouvoir rayonner dans la sous- région. Avec ce guichet unique, nous prendrons le temps, les prochaines années, pour réfléchir à son vrai positionnement qui permettra d’associer les bailleurs de fonds. Nous avons la BOAD, la BIDC, la BAD et la Banque Mondiale qui peuvent aider à mettre en place ce dispositif qui va travailler avec les guichets uniques nationaux pour produire des résultats satisfaisants dans ce contexte régional. Ainsi, quand nous aurons de gros projets, ce guichet unique peut intervenir pour aider les opérateurs économiques dans leurs besoins. Je vous rappelle que nous sommes dans un cadre intégré qui est la Zlecaf (Zone de libre- échange continentale africaine). Aujourd’hui, quand nous avons des projets, on les regarde dans une dimension beaucoup plus globale, c’est ce qui justifie la création de ce Guichet Unique Régional (GUR).
Parlons maintenant du Fonds d’impulsion des PME/PMI
Oui, le fonds d’impulsion ou d’intégration est la conséquence directe de ce guichet unique puisque la problématique de fond, c’est de faciliter les opérations pour les porteurs de projets. Souvent, on leur demande des garanties qu’ils n’ont pas. Donc si nous voulons faciliter le financement des PME, il faut mettre en place les instruments appropriés. Donc c’est pour ça, que nous pensons qu’il faille innover en créant un fonds qui va accompagner les initiatives. Maintenant, je ne peux pas encore vous dire comment la dotation de ce fonds va se faire. Mais quand le projet va commencer, vous aurez les informations utiles et au moment opportun.
Est-ce qu’on pourrait en savoir un peu plus sur les différentes formes d’intermédiations bancaires et financières appropriées que Afrik Créances entend développer ?
Oui, typiquement, par exemple, la première forme d’intermédiation, c’est le Courtage en crédit. A travers cette activité, Afrik Créances va développer un certain nombre de produits et services où désormais, ceux qui ont des besoins de financement par exemple, pour acheter des maisons, louer un appartement, ceux qui ont besoin d’un crédit immobilier, de crédit de consommation ou tous autres crédits, ou des gens qui ont plusieurs crédits et qui ont envie de les réorganiser afin que ça soit optimal ou en fin des agents économiques comme les PME, les entreprises qui ont besoin de crédits professionnels…ou par exemple, les médias qui ont envie de développer leur entreprise, pour en faire un groupe aussi puissant, ils peuvent venir au niveau de Afrik Créances. Nous allons les aider à bien structurer leurs projets et à obtenir le financement au niveau des banques. Ceci devient possible parce que, Afrik Créances, a un positionnement qui lui permet de développer plusieurs relations bilatérales en tant qu’intermédiaire en opérations de banque. A ce titre, on va avoir des accords spécifiques avec les banques et à partir de ce moment, dès que le client vient chez nous et qu’il a un besoin de financement, nous allons étudier et rendre son projet bancable, l’aider à trouver les meilleurs instruments de garantie et l’introduire auprès des banques pour le financement. Afrik Créances va devenir ainsi un raccourci pour les porteurs de projets dans leur recherche de financement. Parce que, ne nous leurrons pas, on n’est plus à l’ère où il faut avoir des fonctionnaires. Cette ère est révolue. Il nous faut maintenant des initiatives privées. C’est comme ça que nous allons contribuer à créer des emplois durables. Afrik Créances compte donc jouer sa partition à travers ce volet de courtage en crédit. Il y a un autre volet qui est la mobilisation de ressources. Aujourd’hui, quand je regarde les canaux de mobilisation de ressources, classiquement, les gens doivent aller constituer des DAT ou bien aller sur le marché financier. Mais vous savez, aujourd’hui, grâce à la technologie, vous pouvez mobiliser beaucoup de ressources. Je vous donne un exemple très simple. Je connais des institutions qui de par des terminaux de paiement que vous voyez au niveau des commerçants, arrivent à mobiliser des centaines de millions de francs chaque jour. Donc voilà aujourd’hui, des opportunités qu’offre la technologie pour mobiliser des ressources. Afrik Créances va aussi travailler à mettre en place sa stratégie de mobilisation des ressources en faveur des banques et de manière transparente. Je pense que l’opportunité que nous avons en Afrique aujourd’hui, c’est la technologie et pour ça, il n’y a pas de limite. Il suffit simplement de regarder comment nous pouvons la mettre en œuvre de manière intelligente au profit des acteurs.
Comment cette technologie pourrait-elle servir à une meilleure inclusion financière?
C’est une excellente question. Moi, je suis convaincu que la technologie aujourd’hui est un élément fondamental pour inclure massivement les acteurs économiques. Prenez simplement le téléphone portable, les »mobile money », tout le monde à un téléphone portable, je suis convaincu que vous en avez deux au moins. C’est un instrument qu’on sous-estime et qu’on n’utilise même pas suffisamment. Il suffit simplement aujourd’hui qu’on essaie de mettre en place des applications sur ce téléphone portable et faire en sorte que les solutions déployées sur cet outil, intéressent les consommateurs. Ainsi, au travers de ces applications, on peut développer de nombreux services. Vous voyez, Facebook, Amazon, tout le monde en parle. Je suis convaincu qu’on peut avoir des équivalents d’Amazon ou Facebook dans nos pays. Moi, j’ai fait quelques temps aux États-Unis, j’ai eu la chance de faire une école assez intéressante, Harvard. Mais je vous dis, quand j’ai vu comment les gens ont pu construire des projets qui sont devenus des Mastodontes, à partir de rien du tout, j’étais étonné. Le promoteur de Facebook en est un exemple patent. Tout le monde aujourd’hui poste ses images sur Facebook et Facebook utilise ces données, justement pour devenir une entreprise mondiale. C’est pour ça que je pense que les Africains doivent travailler aujourd’hui en regardant ce que la technologie peut apporter. C’est un vase communicant. Plus nous allons avoir d’initiatives basées sur la technologie, plus les autorités vont créer des facilités qui favorisent le développement de cette technologie et investir dans des plateformes. C’est comme ça que nous allons relever des défis. Je voudrais aussi saluer le travail qui est fait par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest sur les questions d’interopérabilité puisque demain, vous pourriez envoyer de l’argent d’un compte à un autre. C’est vraiment tout ça qui fera que, nous pouvons réussir l’inclusion financière. Et avec la plateforme que Afrik Créances va mettre en place, nous ferons tout pour pouvoir y contribuer. Le Forum (FONI) que nous venons d’organiser est aussi une plateforme pour écouter les consommateurs et les agents économiques. D’ailleurs, moi, je dis souvent que l’inclusion financière est un enjeu social global. Il faut le regarder sous un prisme plus large et voir comment chaque acteur peut jouer sa partition. L’Etat a un rôle à jouer pour garantir l’énergie, les infrastructures nécessaires mais les régulateurs ont aussi les leurs. Vous avez vu lors du Forum, le président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) était là, le Directeur National de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Togo était là, le Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes (OTR), d’autres autorités et décideurs également. D’ailleurs Madame la ministre qui a assuré la clôture est la Ministre de l’inclusion financière et de l’organisation du secteur informel du Togo. Donc les gens ont compris les enjeux. Et c’est le lieu de remercier son Excellence le Président de la République du Togo, Faure Gnassingbé qui a cru vraiment à ce projet régional. Parce que le Président a la vision de faire du Togo, un hub financier ; et nous avons trouvé que c’était une vraie vision sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour que Afrik Créances qui est aussi un hub soit en alignement avec la vision du Chef de l’État Togolais. Pour moi, l’inclusion financière, c’est quelque chose de globalisant et tous les acteurs financiers doivent jouer leur rôle et Afrik Créances compte jouer progressivement son rôle les prochaines années en Afrique.
Mais dites-nous, vous êtes Béninois et en bon patriote, les Béninois auraient souhaité avoir ce projet au Bénin. Est-ce parce que le gouvernement béninois n’a pas été prompt qu’on n’a pas eu le privilège d’avoir ce pôle au Bénin ?
Non ! Comme Afrik Créances a fondé son analyse sur des atouts et des besoins que nous avons estimés nécessaires pour le démarrage d’une telle activité à dimension africaine, on a choisi Lomé pour le bureau régional. Je puis vous dire que c’est transparent. Au Togo, il y a une concentration d’institutions au kilomètre carré, ce que vous ne trouvez pas en Côte d’Ivoire, au Sénégal, ni au Bénin. Ici, il y a aussi un hub aérien. D’ici vous pouvez rallier les États Unis, New-York etc. Vous pouvez aller dans beaucoup de pays. Il y a une concentration d’atouts ici au Togo que tous les investisseurs recherchent aujourd’hui. C’est donc pour tout cela que Afrik Créances a choisi Lomé pour son hub. Mais comme je vous l’avais dit, nous allons rayonner sur l’Afrique et le Bénin aura son tour. Je m’en voudrais même en tant que Béninois de ne pas penser à mon pays. La prochaine cible de notre action, les prochaines années, ça va être le Bénin, un pays que j’affectionne particulièrement. C’est mon pays et je me sens très fier d’être Béninois. Tous ceux qui m’ont connu, même si j’ai quitté le pays il y a plus de 30 ans, mon attachement pour le pays n’est pas discutable. Je trouve que le Bénin a beaucoup évolué, le Bénin est cité aujourd’hui dans les instances internationales comme une référence, en matière de performances financières et de digitalisation. J’y ai contribué un peu. Au moment où on élaborait le Programme d’actions du gouvernement, le président de la République m’a fait l’amitié de pouvoir apporter ma contribution. Je l’ai fait même si je n’ai pas été visible. Il y a ma petite pierre dans ce qui se passe aujourd’hui au Bénin. Je pense que ça va continuer. Afrik Créances sera également au Bénin, le FONI, un jour, on le fera au Bénin sous la présidence de l’actuel chef de l’État. Donc moi, je raisonne Afrique. C’est comme cela ma foi, on va pouvoir régler les défis de l’intégration. Comme le disait quelqu’un, les peuples sont intégrés et si les peuples travaillent ensemble, nous allons avoir une Afrique forte. On parle du Bénin mais il y a le Nigeria, le Ghana, on doit pouvoir travailler ensemble pour relever les défis de l’Afrique.
Quels sont les autres objectifs que vise Afrik Créances à travers le FONI qui se veut un puissant outil mobilisateur des acteurs financiers à court, moyen et long terme?
Au titre du FONI, au départ, je pensais en faire un évènement chaque deux ans. Mais quand j’ai vu l’engouement hier, j’ai compris qu’on ne peut pas attendre deux ans. Beaucoup de choses vont passer. Il faudrait pendant les débuts tout au moins en faire un évènement annuel. Et vu des questions, de la qualité des intervenants, vraiment, le sujet intéresse les gens. Et quelqu’un m’a même fait la confidence, d’habitude pour ces événements, on voit les gens venir à l’ouverture et on ne les voit plus, c’est fini. Mais pendant deux jours, il y avait une attention particulière, des débats intéressants sur lesquels les gens sont restés concentrés. Ce qui a le plus retenu mon attention, c’est que les autorités étaient présentes à l’ouverture et à la clôture ; il y en avait aussi dans la salle qui venaient écouter les débats. C’était très touchant. Il faut aussi la pertinence des problématiques évoquées qui ont retenu toute mon attention.
Les régulateurs sont interpelés pour apporter des réponses. Aujourd’hui, moi je dis, si nous écoutons le marché, si le FONI peut permettre de réunir les acteurs, d’être un cadre fédérateur et d’échanges, nous pourrions relever les défis de développement. C’est ce que font les pays développés ont réussi à faire. On parle des États-Unis d’Amérique mais les États-Unis d’Afrique doivent commencer à travers des initiatives du genre où les gens peuvent venir partager leurs expériences, et que les autorités, les acteurs puissent s’en saisir et créer le cadre qu’il faut pour faciliter les affaires. Ce n’est que ça, et c’est ce que le FONI compte faire. Donc à très moyen terme, l’année prochaine, les 4 et 5 mai 2023, on va faire le FONI ici même à Lomé. Vous me permettrez de penser au Bénin dans les années qui suivront. Je vous promets qu’on ira au Bénin et qu’on va placer le FONI sous l’autorité de son excellence le Président de la République Patrice Talon. Ça je vous le promets et je prendrai des dispositions dans ce sens.. Un autre objectif pour Afrik Créances, maintenant que nous commençons notre activité, sera de mettre en place tous les process. Vous savez que moi j’aime quand les choses sont bien faites. Il faut prendre le temps de mettre en place les process et voir comment au cours du troisième trimestre, nous allons pouvoir ouvrir nos portes au public afin que les gens puissent venir voir les innovations de Afrik Créances. A moyen terme, il faut recruter les bonnes compétences, les talents qui vont travailler au sein de Afrik Créances. J’ai été très transparent hier à la clôture. J’ai dit qu’on veut les meilleurs, on ne veut pas de l’à-peu-près. On ne peut pas construire un projet d’une telle importance avec de l’à-peu-près. Je voudrais saluer au passage le travail remarquable que font les médias. Je veux parler des médias qui nous accompagnent, et sans trahir aucun secret, L’économiste du Bénin que dirige un grand Monsieur, Léonard Dossou. Aujourd’hui on a besoin des talents, des champions. Et je considère L’économiste du Bénin aujourd’hui comme un champion de l’information économique avec un positionnement qui est très clair. Tous les décideurs aujourd’hui, chaque matin, lisent le journal L’économiste. Moi, j’étais aux Etats Unis mais je recevais régulièrement ce journal et je le lisais. C’est pour dire que l’Afrique doit fabriquer des champions. C’est ce que les États Unis font. Ils fabriquent des champions et ce sont ces champions-là qui drainent le pays. Donc à terme, Afrik Créances va se positionner comme un champion de l’intermédiation, et aider les gens. On va développer les différents pays, recruter les directeurs généraux de ces filiales et on va accompagner les différents États, les agents économiques conformément à la mission et la feuille de route que nous nous nous sommes tracée. Voilà donc un peu la mission les prochains mois et les prochaines années. Je pense qu’on ne va pas chômer, surtout que le domaine est très vaste.
Le marché financier africain a été marqué récemment par la crise liée à de la pandémie du coronavirus puis la crise Russo-ukrainienne. Au regard de votre palmarès et de vos nouvelles aventures également, quels sontlle est aujourd’hui l’état et le visage de l’industrie bancaire?
Vous avez raison. Malheureusement, les crises, on en aura toujours. Heureusement que, plus nous connaissons des crises, plus les États développent ce que j’appelle la résilience. Et c’est très salutaire. J’ai compris qu’il faille développer des résiliences, ce que j’appelle des plans de continuité. Il a fallu que les États se ressaisissent pour contenir cette pandémie. Si j’ai pu vous parler aujourd’hui sans garder mon masque, ça veut dire que les Etats ont pu développer une certaine résilience. L’industrie bancaire n’était pas du reste parce qu’on a compris qu’elle avait un rôle important à jouer. Il suffit d’observer comment cette crise a permis aujourd’hui à l’industrie bancaire de se transformer, du moins, d’amorcer sa transformation. Un exemple simple, quand cette crise est venue, vous avez laissé vos avoirs au niveau des banques. Mais comment vous allez faire pour accéder auxdits avoirs ? Donc vous avez vu que des gens qui étaient réticents à utiliser des cartes bancaires, je me souviens quand j’étais en fonction, c’est le parcours du combattant pour les convaincre mais aujourd’hui tout le monde a commencé à utiliser les cartes bancaires. Les gens qui ne payaient pas en ligne ont commencé par le faire et mieux, les banques qui ne voulaient pas investir dans la digitalisation étaient obligées de lea faire notamment le mobile banking, le e-banking, etc. Eh bien, tant mieux. Donc si les crises peuvent aider aussi les gens à se transformer, à se réinventer, c’est une bonne chose. Aujourd’hui, l’industrie bancaire se porte bien. Et la technologie également va encore jouer son rôle tout en bouleversant les habitudes. Et vous allez voir, l’arrivée de Afrik Créances va amener de grands changements avec de nouveaux paradigmes. Je n’ai pas voulu aller dans les détails mais j’ai ma vision, une connaissance assez pointue du secteur bancaire et financier. Donc, Afrik Créances viendra jouer son rôle, bouleverser les habitudes et créer de la dynamique parce qu’en réalité, c’est comme cela que nous allons pouvoir atteindre nos objectifs. Quand il y aura de la dynamique, c’est comme ça que nous allons aider nos États, les agents économiques à accéder au financement. Je pense que l’industrie bancaire a un rôle important à jouer et je pense que la crise l’a aidée à se repenser, à se transformer et à se réinventer.
Nous sommes au terme de cet entretien. Votre message à l’endroit des différents acteurs du système financier, économique, du secteur privé, les PME/PMI, surtout les Fintech, les investisseurs et opérateurs économiques.
Merci beaucoup. Vous savez, quand on accepte de porter une lourde mission comme celle que Afrik Créances va incarner les prochaines années, qui est une mission vraiment immense, et que peut-être les gens ne perçoivent pas encore, il faut rester serein et focus sur son plan d’actions. Nous allons rentrer dans l’histoire, dans cinq ans, dix ans, on parlera de Afrik Créances. Le message que je voudrais adresser aux acteurs de manière générale, c’est qu’aujourd’hui, l’Afrique est prête pour prendre son destin en mains. Je pense que nous devrions travailler à mettre en place un cadre de confiance pour tous les acteurs. Les États doivent trouver au niveau de Afrik Créances, un levier sur lequel ils peuvent s’appuyer pour réaliser leur vision. C’est pour ça que nous avions lancé le GURFI, et prévoyons également un pôle de soutien dédié à l’initiative privée des Etats au sein d’Afrik Créances. Les agents économiques doivent trouver réponse au niveau de Afrik Créances. Désormais, à travers notre offre de courtage en crédit au niveau de Afrik Créances les acteurs doivent avoir des répondants pour leurs projets, ainsi que les populations de manière générale à travers les plateformes que nous allons mettre en place. Nos partenaires bancaires, institutionnels ont vraiment intérêt à travailler avec Afrik Créances pour vraiment élargir l’offre de services le plus loin possible vers les populations. Je ne vais pas dévoiler tout ce que nous allons faire mais vous allez voir qu’avec Afrik Créances, il y aura un élargissement de l’offre bancaire vers les populations les plus reculées. Plus j’en parle, je me rends compte que c’est un chantier immense. On a besoin seulement que tout ça, soit placé sous la volonté de Dieu pour que nous puissions réussir avec l’appui de nos amis les médias. C’est le lieu de vous remercier car c’est grâce à vous que les populations comprendront ce que nous faisons et saisir l’occasion aussi de bénéficier de nos offres de services. C’est ce que nous allons faire les prochaines années.
Merci.
Propos recueillis par Léonard Dossou