La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) poursuit son ambition d’une intégration économique et monétaire renforcée avec son plan stratégique 2025-2030, intitulé « Impact 2030 ». Ce plan s’inscrit dans la continuité des efforts engagés pour faire de l’Union un pôle de croissance durable et compétitif.
Aké MIDA
Ainsi, à l’horizon 2030, la Vision de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est d’être « Une Institution agile, locomotive de l’approfondissement de l’intégration et de la transformation structurelle des économies de l’Uemoa ». Pour atteindre cet objectif, la Commission de l’Union s’est dotée d’un nouveau plan stratégique pour la période 2025-2030 intitulé « Impact 2030 ». Avec une approche structurée et des engagements chiffrés, la Commission entend accélérer l’intégration régionale et renforcer la compétitivité des économies de l’Union sur la scène internationale.
Ce nouveau plan qui fait objet de vulgarisation repose sur cinq axes stratégiques visant à accélérer la transformation économique et institutionnelle de la sous-région. Faisant suite au plan « Cap 2025 », Impact 2030 repose sur cinq axes stratégiques qui guideront l’action de l’Uemoa au cours du quinquennat prochain. Le premier axe concerne le développement des écosystèmes de production, avec un accent particulier sur l’industrialisation et l’innovation. L’objectif est de faire émerger des chaînes de valeur compétitives, notamment dans l’agro-industrie, les industries légères et extractives ainsi que les services à forte valeur ajoutée.
Le deuxième axe porte sur les infrastructures économiques et la compétitivité. A ce titre, 18 grands projets d’infrastructures sont programmés, couvrant le transport, l’énergie, le numérique et les zones industrielles. Ces investissements doivent permettre une réduction des coûts logistiques et une amélioration significative de la connectivité au sein de l’Union.
Le développement humain constitue le troisième axe majeur. Il comprend des programmes dédiés à l’éducation, à la formation professionnelle, à la santé et à la protection sociale. La Commission entend notamment renforcer les capacités des universités publiques et du secteur de la recherche, avec un soutien direct à 20 centres d’excellence régionaux.
Intégration comme pilier central
Le quatrième axe vise à renforcer le marché commun et à accroître les échanges intracommunautaires. Actuellement, ces échanges ne représentent que 13 % du total des transactions commerciales de l’espace Uemoa. L’objectif est d’atteindre au moins 30 % d’ici 2040, en s’appuyant sur des réformes facilitant la libre circulation des biens et des services.
Enfin, la Commission de l’Union mettra en place un programme de transformation institutionnelle. Ce cinquième axe repose sur une modernisation de l’administration et un recours accru aux outils numériques pour fluidifier les processus décisionnels et renforcer l’efficacité des interventions régionales.
Le président de la Commission, Abdoulaye Diop, a souligné dans l’avant-propos du document, que la mise en œuvre de ce plan nécessitera un suivi rigoureux. La réussite de la mise en œuvre passera par la création d’une « Delivery Unit » dédiée, dont le rôle principal sera d’appuyer les acteurs clés dans l’exécution du Plan Stratégique. Cette structure garantira une supervision continue et une adaptation en temps réel aux défis rencontrés. Elle intégrera également une communication proactive pour assurer une mobilisation constante des Etats membres, des institutions partenaires et du secteur privé.
Le président de la Commission a conclu en insistant sur l’importance de l’engagement de tous les acteurs. La réussite de ce plan dépendra de la coordination entre les Etats membres, les institutions régionales et les partenaires internationaux. Le défi est grand, mais l’opportunité l’est tout autant.