Lors d’un panel international organisé par Africa Agri Forum ce 23 février sur le thème « l’Afrique en quête de sa souveraineté alimentaire », le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche du Bénin a lancé un appel aux acteurs du système financier qu’il a invité à corriger leur vision du financement du secteur agricole.
Bidossessi WANOU
Le financement du secteur agricole en Afrique n’est pas encore ce qui doit être. Une préoccupation qui ne laisse pas indifférent le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui. Ainsi, « Les banques doivent cesser d’être frileuses par rapport à l’agriculture ». Aux côtés de son homologue du Gabon Biendi Maganga Moussavou et des cadres de Bayer, OCP, l’Union Africaine et bien d’autres, le ministre Gaston Dossouhoui a parcouru au cours de ce panel de haut niveau, les questions liées à la sécurité alimentaire dans les pays africains. A l’occasion, il a partagé les expériences du Bénin dans la révolution agricole entamée depuis quelques années. Dans son intervention, le MAEP ne s’est pas empêché de faire des recommandations, sur la dissémination des technologies issues de la recherche agricole. Selon le ministre, ‘’on ne peut pas développer l’agriculture africaine sans la recherche scientifique’’, l’autre défi à relever par le secteur financier. Ainsi, « Si nous restons africains, nous devons mettre quelque chose dans la cagnotte pour aller loin. Les technologies existent, et il faut que les banques présentes en Afrique investissent dans la dissémination de ces technologies afin qu’elles parviennent aux agriculteurs. Il faut que les banques cessent d’être frileuses et de considérer l’agriculture comme un secteur à hauts risques ». Aussi, les centres de recherche agricole doivent développer des coopérations internes puis avec les gouvernements et le secteur privé, car, il importe que la recherche scientifique soit placée au cœur du développement agricole en Afrique. C’est d’emblée une exhortation capitale dans un contexte où, les efforts de l’Etat via les partenariats des institutions financières et banques pour financer l’agriculture à travers le FNDA ont besoin d’être renforcés.