En prélude au lancement de la Redevance d’enlèvement des déchets, la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS SA), a organisé à l’attention des Chefs Quartiers et Chefs d’Arrondissement, une série de séances de mobilisation et d’information. Après les rencontres successivement à Ouidah, à Porto-Novo, à Sèmè-Podji, à Abomey-Calavi c’est Cotonou qui a été la fin des sensibilisations les élus locaux ce mardi 14 janvier 2025.
A.W.A.
L’objectif de ces rencontres pour la SGDS SA est de présenter aux participants, le modèle économique de la redevance d’enlèvement des déchets et souligner son importance pour la propreté des villes. Lors de la séance de Cotonou, la délégation de la SGDS a présenté les étapes de distribution des factures et leur rôle dans la réussite de cette opération. Ils sont nombreux ces élus à participer à la séance de sensibilisation. Les échanges se sont articulés essentiellement autour de trois points majeurs. Il s’agit de la présentation de la SGDS : activités et modèle économique ; la présentation des procédures de distribution des factures : organisation, remise des factures et, le rôle des Chefs Quartier dans le processus de distribution. La délégation de la SGDS était conduite par Fabrice Djossou, l’assistant du Directeur général de la SGDS. A cette occasion, le DAF de la mairie de Cotonou a fait savoir que le rôle de la SGDS dans l’assainissement de la ville n’est plus à démontrer. Cela a fait classer la ville de Cotonou dans les villes les plus propres de l’Afrique.
Par la suite, l’assistant du DG de la SGDS, Fabrice Djossou, a présenté la redevance d’enlèvement des déchets aux chefs quartiers et chefs d’arrondissements. Dans sa communication, il a rappelé qu’après plusieurs années de gestion des déchets et de salubrité sans aucune contrepartie des bénéficiaires, la SGDS a obtenu l’approbation du gouvernement pour mettre en place un modèle économique dans les cinq Ville de Grand Nokoué.
Fabrice Djossou a présenté le modèle économique qui selon lui « permet d’inciter les populations à contribuer à l’assainissement de leur cadre de vie en payant désormais une redevance d’enlèvement des déchets ; d’assurer durablement la propriété des rues et l’entretien des ouvrages d’assainissement pluviale ».
L’assistant du Dg a également fait savoir aux élus locaux que le modèle économique permettra à la SGDS de financer ses activités à travers les services rendus à la population. Cela permettra de pérenniser les activités de gestion des déchets et de salubrité, assurera la durabilité de la société. Les études réalisées ont permis d’élaborer ce modèle économique ainsi que les divers modes de facturation applicables à chaque type de bénéficiaire, a expliqué Fabrice Djossou.
Le modèle économique en question
Le modèle économique sera accompagné de deux modes de facturation. Il s’agit de la facture annuelle unique qui sera adressée aux propriétaires de maison avec la possibilité de payer mensuellement et l’autre mode de facturation est destiné aux industriels et autres gros producteurs. A ce niveau la facture est destinée aux industriels et autres gros producteurs qui souhaitent avoir un service personnalisé sur la base d’un contrat B to B. Le paiement se fera en fonction du volume de déchets produits. Trois critères sont retenus pour fixer les tarifs. Il s’agit du type de service fourni qui comprend la précollecte et la collecte directe. Le deuxième critère concerne le niveau d’urbanisation de la zone. Au niveau de ce critère, on note la précollecte qui est le bas niveau et la collecte directe qui prend en compte le niveau moyen, élevé et très élevé et enfin le troisième critère est relatif au type de foncier bâti. A ce niveau il y a deux composantes : la première est relative à un seul logement ou unité d’exploitation et la deuxième concerne plusieurs logements ou unité d’exploitation.
Les populations de la ville de Cotonou sont appelées à payer 3000 FCFA ou 5000 FCFA le mois, selon les critères. Dans certaines zones avec le niveau d’urbanisme, le paiement de la redevance peut aller jusqu’à 30 mille le mois.
A en croire Fabrice DJOSSOU, l’assistant du Directeur général de la SGDS, toutes les dispositions nécessaires sont prises pour la mise en œuvre de cette mesure. « La SGDS a recruté avec l’aide des mairies des agents qui passeront de maison en maison pour la distribution des factures. Les factures de la SGDS SA sont déjà éditées, et seront payées en ligne grâce à une plateforme numérique à retrouver sur le *611#. Aucune opération ne se fera manuellement », a précisé l’assistant du Directeur général de la SGDS SA.
La plateforme de paiement
Le mode de paiement des factures de la SGDS en ligne via le portail national des services publics pour les paiements et paiement via réseaux GSM : plateforme nationale des paiements électroniques a été indiqué aux participants de la formation. Il faut préciser que les élus locaux ont été sensibilisés sur le système d’arnaque de certains agents mal intentionnés. A travers ces séances d’information, la SGDS entend recueillir auprès des Chefs Quartiers et Chefs d’Arrondissement, les attentes et les préoccupations des populations afin d’anticiper les solutions pour une participation active. La délégation de la SGDS a invité les élus locaux à sensibiliser les populations avant pendant et après la distribution des factures. Pour rappel, la redevance d’enlèvement des déchets est une contribution financière que la SGDS collecte auprès des ménages pour ses prestations relatives à l’enlèvement des déchets conformément à l’arrêté interministériel N°N°2433-C/MCVT/MEF/MDGL/DC/SGM/DGI/SGDS/SA du 20 septembre 2024. Ce modèle économique pour la gestion des déchets couvre uniquement les communes du Grand Nokoué. La distribution des factures de la redevance d’enlèvement des déchets est une étape essentielle de ce dispositif et démarre en janvier 2025.