Le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi DOSSOUHOUI, dans le cadre de la reddition de comptes des actions du gouvernement, a fait le bilan de son département. De 2016 à 2023, ce sont des performances historiques qui ont été réalisées dans le secteur de l’agriculture.
Falco VIGNON
Après le bilan élogieux du ministre de la santé dans son département et de celui du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, c’est le tour du patron du secteur de l’agriculture de dresser son bilan. A en croire le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi DOSSOUHOUI, il y a une augmentation des productions avec des plans de développement ambitieux. Les chiffres en disent long, selon le ministre de l’agriculture. « A titre d’illustration, nous étions à moins de 1,3 millions tonnes de maïs en 2016. Aujourd’hui, c’est 1,8 millions tonnes en 2023, soit une amélioration de 34%. Cette production suffit pour couvrir nos besoins internes actuels qui sont de l’ordre de 1 million de tonnes. Donc, le maïs ne devrait pas coûter cher si une bonne partie de la production ne sort pas du pays », a indiqué l’autorité ministérielle. Il a évoqué lors du point de son département, les performances réalisées dans les autres filières agricoles.
S’agissant du soja, 140.000 tonnes ont été produites en 2016, plus de 422.000 tonnes en 2022, soit 3 fois le niveau d’avant, ce qui permet essentiellement d’alimenter les usines de transformation déjà installées à Glo-Djigbé et d’exporter l’excédent.
Pour le riz, de 204.000 tonnes de paddy avant 2016, on est passé à 525.000 tonnes en 2022, soit 2,5 fois le niveau avant 2016.
De 269.000 tonnes en 2015, la production moyenne annuelle de coton s’établit depuis 2016 à 641.000 tonnes soit une multiplication par 2,5 fois pratiquement, avec un pic de 766.273 tonnes en 2021 faisant du Bénin depuis 2019 le premier producteur africain avec pour ambition d’atteindre 1 million de tonnes à court terme. « Nous y travaillons ! », a rassuré le Ministre.
Pour l’Ananas, la production avant 2016 était de 244.000 tonnes. En 2022, elle a atteint 470.000 tonnes, soit un accroissement de 93% et nous mettons tout en œuvre pour atteindre 600.000 tonnes sous peu.
Avant 2016, la production de noix de cajou était d’environ 91.000 tonnes sans subvention pour les plants. La production est passée à 187.000 tonnes en 2023, avec un rendement accru de 34% et une production augmentée de 105%. « Nous subventionnons à hauteur de 500 FCFA le prix d’achat de plant certifié qui est de 600 FCFA », a indiqué Gaston Cossi DOSSOUHOUI.
Subvention des engrais
Au titre des campagnes agricoles 2022-2023, 2023-2024, 2024-2025 et en raison de la conjoncture internationale qui rend les intrants trop chers et inaccessibles aux producteurs, 110 milliards FCFA de subventions pour éviter à notre pays l’insécurité alimentaire.
Aménagement hydro-agricole
Avant 2016, 6 200 ha, soit 2% du potentiel hydro-agricole du pays était exploité. 25 440 ha ont été aménagés dans 67 communes (4 fois la superficie antérieure). L’objectif est d’Aménager 50 000 ha pour renforcer la résilience de notre agriculture, conforter la sécurité alimentaire et enrichir nos producteurs.
Financement agricole
Les instruments (FNDA et FADeC-Agriculture) peu efficaces avant 2016, sont devenus des leviers pour le secteur agricole. 3.000 projets pour plus de 19 Mds FCFA ont été financés par le FNDA et le FADeC a permis de lever 68 Mds FCFA au profit de 330 Investissements Communaux. Le gouvernement entend améliorer la gouvernance et favoriser plus de financements pour impacter plusieurs milliers d’autres projets.
Mécanisation agricole
Le Taux de mécanisation, inférieur à 8% avant 2016, a doublé après 2016 avec 400.000 ha labourés, 5000 kits de tracteurs subventionnés pour moitié prix, la formation de 6.000 tractoristes et 300 mécaniciens. « Nous facilitons donc de plus en plus le travail agricole et faisons gagner du temps et de l’argent à nos agriculteurs avec la perspective de porter à 30% le taux de mécanisation avec 8000 kits d’ici à 2026 ».
Gestion durable des terres
80% des sols avaient un faible niveau de fertilité avant 2016. Après 2016, plus de 3 millions d’ha ont été réhabilités. Ce qui améliore leur fertilité donc les rendements et les préserve de la dégradation. Les perspectives sont, entre autres, le Maintien et extension des technologies de production durable.
Assainissement des plans d’eau
Les plans d’eau pollués et sous-exploités qui constituaient une menace pour la biodiversité ont été réhabilités et repeuplés à partir de 2016. « Nos produits de pêche dont les crevettes s’exportent à nouveau vers le marché européen ». La perspective est de développer l’industrie de crevette et les réserves biologiques en veillant au respect des standards.
Production animale
La production de viande a enregistré une augmentation de 53% de la viande et celle des œufs 43% des œufs. L’objectif est de renforcer la production viande et d’œufs pour atteindre une couverture de 75%.
Production halieutique
La Production halieutique a augmenté de 79%. Le gouvernement mise sur la production aquacole et le renforcement des capacités.
Accès aux marchés agricoles
Amélioration, renforcement partenariats internationaux, Territorialisation, développement agricole, Renforcement fonctions régaliennes, promotion des filières, etc. constituent entre autres la politique pour renforcer l’accès aux marchés agricoles.