Entre 2023 et 2024, la facilitation à l’accès aux crédits a drastiquement augmenté. Cette forte demande des prêts par les producteurs est le fruit de nombreuses facilités à eux offertes par le Fonds et les partenaires.
Belmondo ATIKPO
En peu de temps, les SFD et les banques, bras financiers de FNDA ont ratissé large en accordant plus de crédits, que prévu, aux exploitants agricoles. Cette explosion de l’accès aux prêts, en un an seulement, est le résultat de plusieurs facteurs. En effet, l’octroi de crédits est jadis sujet à de nombreuses tracasseries et aux lourdeurs administratives. Le taux de recouvrement des crédits tel que pratiqué avant, contraignait les producteurs à l’endettement. Au point où la plupart de ses entrepreneurs agricoles sont devenus des débiteurs insolvables. Plusieurs ont dû abandonner les activités champêtres par peur de rouler à perte. Aussi, les crédits émis autrefois par les structures de microfinance n’arrivaient pas à couvrir les besoins des producteurs. Mais depuis juin 2023, le FNDA a changé d’approche et de vision dans sa façon de faire en instituant une gestion participative. Cette gestion collégiale axée sur la transparence a instauré un climat de confiance solide entre le FNDA, les partenaires et les bénéficiaires.
En rassurant le monde paysan, ce dernier a fait le retour de l’ascenseur en prenant à nouveau langue avec le Fonds. L’effet amplificateur est immédiat. On note, en effet, entre 2023 et 2024 que les demandes à l’accès aux crédits sont en nette hausse. Les demandes arrivent de partout et atterrissent sur les bureaux des SFD et des banques. Au 31 mars 2024, le montant total des financements induits aux trois guichets (crédits, bonifications et subventions) est évalué à 75,124 milliards de francs CFA, au profit de 11 714 bénéficiaires dont 4 645 femmes. Cette bonne dynamique a tiré vers le haut la production agricole pour permettre de répondre aux défis de malnutrition et au besoin en matières premières à la GDIZ et autres unités de transformation. Avant l’installation de l’actuel Directeur Général Dr Nicolas Ahuissoussi, les crédits facilités aux producteurs étaient dérisoires. Avec l’essor actuellement constaté, on peut aisément affirmer que le FNDA en mode « nouveau départ » est dans une bonne dynamique et tient le navire « financement agricole » par le bon bout.