La Commission chargée du contrôle des structures de prestations de soins médicaux a mis sous scellés 14 cliniques qui ne respectent leurs cahiers de charge. Cette opération s’est déroulée le vendredi 29 septembre dernier.
Belmondo ATIKPO
Le ministère de la santé à travers la Commission chargée du contrôle des structures de prestations de soins médicaux traque les cabinets de soins illégaux qui ne rempliraient pas bien leur cahier de charge vis-à-vis des patients. Selon le coordonnateur de la Cellule, Blaise Ayivi, 14 cabinets de soins illégaux ont été épinglés et fermés au cours des 9 premiers mois de 2023. Il informe que 2 des cabinets illégaux fermés sont dirigés par des non professionnels de la médecine. A en croire Blaise Ayivi, « la justice est saisie et les promoteurs répondent de leurs actes devant les tribunaux ». Le point de cette fermeture a été fait vendredi 29 septembre 2023, par le coordonnateur de la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestation des soins médicaux. D’autres irrégularités ont été aussi constatées lors des contrôles. Il s’agit, entre autres, du délaissement des consultations médicales par les médecins aux infirmiers et aux aides-soignants ; l’abandon des centres de santé aux aides-soignants notamment les week-ends ; la reprise de l’insalubrité dans les formations sanitaires surtout publiques. Selon les explications du Professeur, un agent vétérinaire, vendrait le flacon de sérum glucose de 500 ml à 6800 francs Cfa dans son cabinet. Quant au flacon de 250 ml, il est cédé à 3800 francs Cfa. Inutile de rappeler que le sérum glucose de 500ml est cédé entre 600 et 700 francs sur le marché. En plus de cette escroquerie, le coordonnateur de la commission a également signalé des cas de trafic de faux médicaments. Pour rappel, en 2021 plusieurs cabinets de soins avaient été fermés pour non-respect des normes en matière de soins. Il s’agit notamment de la « Clinique d’accouchement » de Godomey, le « Cabinet de soins infirmiers St Léo » à Godomey, le cabinet « La main de Dieu » à Cococodji, « Yelen Saints de Dieu » à Cococodji, « Dieu seul » à Akassato, et le cabinet « Humanitaire d’accouchements Ste Anne Ste Elisabeth » à Covè.
« Nous avons eu à fermer certains de ces cabinets de soins infirmiers et cliniques d’accouchement dont les infrastructures, l’environnement et les prestations sont plutôt inquiétants pour la sécurité sanitaire du malade. Les contrôles en immersion dans les centres de santé ont été effectués par les cellules départementales. Les déviances sur lesquelles nous voulons insister, c’est le non-respect des cahiers de charges des cabinets de soins infirmiers et des cliniques d’accouchement. Ces cabinets sont souvent insalubres. Les promoteurs sont souvent absents et les aides-soignantes posent souvent des diagnostics qui ne sont pas pertinents et font des traitements inadéquats », avait expliqué Blaise Ayivi, coordonnateur de la Commission chargée du contrôle des structures de prestations de soins, vendredi 25 juin 2021.