(Lire l’Appel de Cotonou pour la paix)
Les 11 et 12 septembre 2023, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), a réuni, dans le cadre de son projet « Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA), plusieurs acteurs de la société civile, notamment les jeunes. Déroulé à Cotonou, cet atelier, outre d’avoir permis le renforcement des capacités de ces voix de la jeunesse, a été l’occasion de lancer « l’Appel de Cotonou pour la Prévention des conflits ».
Sylvestre TCHOMAKOU
Face à la montée des foyers de tension, de l’extrémisme violent et la prolifération des Armes légères de petit calibre (ALPC), un ensemble de fléaux qui remettent en cause les efforts de progrès en Afrique de l’ouest, la Cedeao privilégie la jeunesse pour la restauration et la consolidation de la paix. C’est ce qui justifie la tenue, les 11 et 12 septembre 2023 à Cotonou, de l’atelier sur la mise en œuvre d’initiatives des jeunes en matière de prévention des conflits. Réalisés dans le cadre du projet « Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA IV) » financé par l’Union Européenne (UE), ces deux jours d’activités ont, essentiellement, été l’occasion pour les experts de l’institution régionale de présenter aux jeunes des OSC ouest-africaines, l’état de la prolifération des Armes légères et de petit calibre (APCL), les politiques et mécanismes de la Cedeao (Programme des volontaires, la Politique de la Cedeao sur la jeunesse, etc.) et de l’Union Africaine (UA) pour promouvoir la jeunesse, et, surtout, l’impliquer dans la prévention des conflits et la préservation de la paix. Aussi, ce rendez-vous de renforcement de capacités a-t-il permis de présenter aux participants les différentes résolutions de l’Organisation des nations unies. Il s’agit, d’une part, de la résolution 2250 qui appelle les États Membres à accroître la représentation des jeunes au sein de leurs institutions et dispositifs de prévention des conflits violents, et à soutenir les activités déjà menées par les jeunes en faveur de la paix et de la sécurité ; et d’autre part, de la résolution 2419 (2018) qui exhorte aussi toutes les parties à éliminer toutes les formes de violence sexuelle et sexiste ainsi que la traite des êtres humains.
C’est aussi l’occasion pour les participants venus de différents Etats membres de la Cedeao, de faire des partages d’expériences en matière de promotion de la paix, de prévention, de gestion et de résolution de la paix. Au terme des deux jours d’échanges, les participants, par la voix du Révérend James Wuye de Kaduna (Nigéria), ont exprimé leur satisfécit et saisi l’occasion pour lancer l’Appel de Cotonou pour la prévention des conflits. Heureux que l’atelier ait permis aux OSC de partager leurs actions et défis pour « faire taire les armes » dans la région, « beaucoup de résultats ont été générés, traçant la voie vers des actions positives et durables », a souligné le Gestionnaire du Fonds de la Cedeao pour la paix, Dieudonné Nikiema, avant d’ajouter : « votre détermination nous fortifie et nous exhorte à aller de l’avant. La déclaration de Cotonou, de septembre 2023, illustre à souhait les acquis engrangés durant ces deux jours fertiles ». Il n’a pas manqué de remercier l’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA) pour leur contribution agissante à la Cedeao pour une Afrique prospère. Au nom de la Commission de la Cedeao, Constant Gnacadja, Chargé de programme principal – Prévention des conflits (Cedeao), a adressé sa reconnaissance aux participants. « Vous nous avez aidé à atteindre les objectifs fixés, à revoir l’écosystème et à prendre connaissance des réalités de nos pays en termes de cadre juridique disponible dans nos pays », a-t-il assuré tout en exhortant les participants à intensifier leurs actions pour la Paix dans la région.
Lire l’Appel de Cotonou sur la prévention des conflits
