En réunion le mercredi 22 mars, le Comité d’Orientation Stratégique (COS) du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL) et du Programme régional d’appui à la décentralisation financière (PRADEF) a examiné les rapports d’exécution à mi-parcours. Occasion de donner de nouvelles orientations pour améliorer les performances desdits programmes.
S’imprégner de l’état de mise en œuvre du Programme de Coopération Transfrontalière Locale (PCTL) et du Programme Régional d’Appui à la Décentralisation Financière (PRADEF). C’est dans cette logique que s’est tenue la 2ème réunion du Comité d’Orientation Stratégique (COS) des deux programmes.
Faisant suite à la 1ère réunion dudit comité, après la signature des conventions desdits programmes en mars 2021, cette rencontre a permis aux membres du COS d’examiner les rapports d’exécution du PCTL et du PRADEF au titre de 2022, ainsi que les plans de travail et de budget annuel des deux programmes pour 2023.
Les membres du COS ont, par ailleurs, fait des recommandations nécessaires pour l’amélioration des performances des deux programmes. En termes de bilan des programmes, il ressort des travaux pour le PCTL, la signature des protocoles d’accords de délégations de maîtrise d’ouvrage aux faitières transfrontalières et la mobilisation des ressources d’assistance technique pour renforcer les capacités des faitières. S’agissant du PRADEF, il est noté la quasi-atteinte du processus de mobilisation de l’opérateur qui permettra l’avènement d’une nouvelle ère pour ledit programme. Prévus pour arriver à terme en 2024, les coûts de ces projets cofinancés par l’Uemoa et la Suisse s’élèvent respectivement à 10 770 000 000 F CFA (PCLT) et à 4 926 781 440 F CFA (PRADEF). Dans son adresse à l’occasion, le Commissaire de l’Uemoa en charge du Département de l’Aménagement du territoire communautaire et des transports, a rappelé que ces deux programmes visent à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, à travers l’accroissement des services sociaux de base offerts par les collectivités territoriales. Et une priorité est accordée aux populations des zones transfrontalières où le besoin de services de base est très prononcé. « Lorsque vous regardez le déroulement du programme, vous vous rendez compte que l’accent est mis sur les zones transfrontalières considérées comme des zones de développement intégré. C’est pour ça que dès le début du programme, nous avons élaboré les SATI (les schémas d’aménagement transfrontaliers intégrés) qui ignorent les barrières des frontières. Nous n’avons pas pensé que seul, chaque Etat peut évoluer puis pouvoir développer sa zone alors que cette zone est frontalière à une autre zone », va-t-il exprimer.
Intervenant, Christian Eggs de la coopération suisse au Burkina Faso, a indiqué que la Suisse croit beaucoup en l’importance et au rôle des organisations au niveau régional notamment l’UEMOA. « On a eu beaucoup de difficultés ces dernières années pour beaucoup de raisons, notamment le contexte qui a évolué entre le contexte de la Covid, l’évolution politique et sécuritaire dans l’espace. On espère que l’année 2023 soit véritablement l’année des réalisations, de l’aboutissement d’un certain nombre d’éléments, puisqu’on arrive dans un peu plus d’un an au terme des projets tels qu’ils étaient planifiés à l’origine », a-t-il fait savoir.
Il importe de rappeler que le Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA est l’organe en charge de la mise en œuvre du PCTL et du PRADEF.
Sylvestre TCHOMAKOU