Conçu pour faciliter la disponibilité des données statistiques agricoles dans la sous-région, le Système d’information agricole régional (SIAR) a été lancé vendredi 04 novembre à Ouagadougou.
Sylvestre TCHOMAKOU
Instrument de pilotage de la Politique Agricole de l’Union (PAU) adopté en 2001 par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement, le Système d’information agricole régional (SIAR) est désormais opérationnel au profit des huit (08) pays de l’Uemoa. Mis en œuvre pour contribuer durablement à la satisfaction des besoins alimentaires de la population ouest africaine, au développement économique et social des États membres, et à la réduction de la pauvreté en milieu rural, cet outil a été lancé en présence des acteurs des différents Etats membres de l’Union. Dans son discours de lancement, le Directeur de Cabinet du Président de la Commission de l’Uemoa, Iba Mar Oulare, a indiqué que « le SIAR est conçu pour jouer un rôle fondamental dans l’orientation et le pilotage de nos interventions agricoles et de sécurité alimentaires à tous les niveaux ». Selon ses dires, cet outil comprend cinq composantes prenant en charge les informations en lien avec les filières agricoles, les marchés agricoles, la sécurité alimentaire, la macroéconomie du secteur rural et les négociations commerciales internationales. Ainsi conçu, le SIAR est en mesure de rendre accessibles des données qualitatives parmi lesquelles la situation périodique des mesures et changements intervenus dans les politiques agricoles nationales et régionales.
Il importe donc, a-t-il poursuivi, « de nous réorganiser pour faire en sorte que le système s’étoffe et que les données soient suffisamment et régulièrement actualisées, traitées et analysées pour susciter la prise de décision tant attendue dans la conduite de la modernisation de notre agriculture ». Saisissant l’occasion, il a appelé les Etats à s’approprier ledit système par la consolidation de son chargement et une exploitation quotidienne dans le cadre de l’orientation et du pilotage des activités agricoles. Pour sa part, le Directeur de Cabinet du Ministre Burkinabé de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, Karim Konseibo a relevé l’importance de la mise en place du SIAR qui vient ainsi combler le déficit d’informations statistiques dans l’espace UEMOA. Pour lui, « en tant qu’outil intégrateur et fédérateur des données statistiques sur l’agriculture et l’alimentation, le SIAR va nous permettre de nous rapprocher dans le stockage et le traitement harmonisé des données afin de pouvoir souverainement répondre aux besoins de prise de décision dans ce secteur vital ». L’agriculture sous régionale, avec ce nouveau système, devait pouvoir connaître de meilleurs rendements les prochaines années.