A l’échelle mondiale, près de 1400 entreprises, dont 780 de 2 000 plus grandes sociétés cotées en bourse, se sont engagées au ‘’zéro émission nette’’, selon le World Resources Institute (WRI), une ONG américaine de défense de l’environnement qui, à quelques jours de la COP27, décrit une situation moins confortable par rapport aux nombreuses promesses faites lors de la COP26 à Glasgow.
Issa SIKITI DA SILVA
A en croire le WRI, à la fin de la COP26, 74 pays avaient promis d’atteindre des émissions nettes zéro d’ici le milieu de ce siècle et depuis la COP26, sept pays supplémentaires se sont engagés à atteindre zéro émission nette, dont l’Indonésie et l’Afrique du Sud, tandis que plus de 600 entreprises ont également fixé des objectifs nets zéro à l’approche de la COP27.
Pendant que bon nombre d’organisations tergiversent et restent indécises, d’autres semblent avoir pris une longueur d’avance comme le Fonds souverain norvégien qui exige désormais des objectifs nets zéro de la part des entreprises dans lesquelles il investit.
« La meilleure façon de résoudre ces problèmes est que les entreprises aient des actionnaires responsables », a déclaré le directeur général Nicolai Tangen de ce fonds de 1 200 milliards USD, cité par Bloomberg.
En septembre 2022, le nombre d’organisations approuvant les « Principes pour une adaptation menée localement » était passé à 80, et certaines intègrent ces engagements dans leurs politiques, a indiqué le WRI.
Par exemple, a soutenu le WRI, l’USAID étend ses investissements aux organisations donnant la priorité aux approches dirigées localement et vise à faire passer son objectif de 25% de son financement à des projets qui « placent les communautés locales en tête » à 50%.
Fausses promesses ?
« Les entreprises font énormément de promesses, utilisent beaucoup de « jargon climatique » et se basent sur des calendriers différents. Il est donc important de les tenir responsables de leurs promesses et de vérifier ce qu’elles réalisent réellement », a souligné Tess Lowery du Global Citizen, une organisation internationale d’éducation et de plaidoyer qui s’emploie à catalyser le mouvement pour mettre fin à l’extrême pauvreté.
Cité par le site du Global Citizen, Michael Sheldrick, cofondateur de Global Citizen et vice-président des politiques mondiales et des affaires gouvernementales, a appelé à la mise en place d’objectifs devant conduire à l’élaboration et à la mise en œuvre de cadres réglementaires solides et ambitieux. « Toutes les sociétés et entreprises devraient être tenus d’effectuer une transition vers le net zéro. Cela ne devrait plus être perçu comme un geste volontaire et sympathique de leur part », a-t-il renchéri.