Face à l’immense polémique qu’entretient l’Organisation mondiale pour la santé (Oms) sur le remède « Covid Organics », le président Malgache Andy Rajoelina reste serein. Invité de la télévision France24 et de Radio France International (RFI), le lundi 11 mai 2020, l’homme qui depuis quelques jours, gagne une bonne côte de popularité dans l’opinion africaine, a défend la solution malgache et vante les mérites de la médécine africaine longtemps sous-exploitée.
Sylvestre TCHOMAKOU
Si jusqu’ici, le « Covid Organics », ce fameux remède malgache contre la maladie du coronavirus permet au Madagascar de n’enregistrer aucun cas de décès lié au covid-19, mais plutôt, de guérir efficacement les personnes contaminées, le président Andy Rajoelina n’entend point céder aux vagues de pressions de l’Oms dont la vision reste sans nul doute de promouvoir les solutions des lobbys pharmaceutiques. En effet, depuis l’annonce du remède malgache à base d’artémisia qui a fait ses preuves sur des patients atteints du covid-19, sans répit, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) appelle les Etats à s’abstenir de les faire consommer à leurs citoyens. Car, le processus scientifique normal n’aurait pas été respecté. En réponse à cette dynamique de l’organisation qu’il analyse comme étant une complaisance envers la médécine africaine, « je pense que le problème, c’est que [ce produit] vient d’Afrique et on ne peut pas admettre, on ne peut pas accepter qu’un pays comme Madagascar… ait mis en place cette formule pour sauver le monde », se désole-t-il. Pour autant, cette stratégie n’est point de nature à l’amener à baisser la garde quant à cette solution dont il se convainc davantage de l’éfficaité après les multiples tests et certifications de l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA). « Rien ne nous empêchera d’avancer, ni un pays, ni une organisation », rassure-t-il en réponse aux mises en garde de l’Oms. « Si ce n’était pas Madagascar et si c’était un pays européen qui avait découvert ce remède, est-ce qu’il y aurait autant de doutes ? Je ne pense pas », a-t-il poursuivi. Montrant que ce qui gène n’est rien d’autre que la menace que représente la tisane « Covid Organics » pour les lobbys pharmaceutiques qui feraient de cette pandémie, l’opportunité d’un géant business.
L’Oms dans un mauvais rôle
Alors que l’institution mondiale en charge de la santé, dans ses récentes déclarations a fait savoir que le remède malgache n’a pas respecté le processus scientifique sur lesquels les Etats membres se sont engagés, des explications du président Andy Rajoelina, sans risque de se tromper, le covid-19 s’affiche comme une opportunité de business pour de grands groupes que semble prioriser l’Oms. Pour ainsi dire, interrogé sur l’absence d’essais cliniques confirmant les propriétés de la décoction « Covid Organics », Andy Rajoelina a rappelé qu’elle avait « le statut de remède traditionnel amélioré » et ne nécessitait donc, avant d’être distribuée, qu’une « observation clinique selon les indications du guide élaboré par l’OMS ». Mieux, « Nous avons respecté les normes éthiques reconnues universellement en matière d’études et de recherches cliniques », clame-t-il. Que cachent réellement les alertes incessantes de l’OMS alors que jusqu’ici, en l’absence d’une solution efficace proposée par elle, pendant que des milliers de personnes trouvent la mort ailleurs, le Madagascar réussit à soigner les malades ? Une chose est certaine, la maladie du coronavirus est une guerre qui n’a pas besoin ni de forces militaires, ni de sursaut d’orgueils mais d’une confiance renouvelée. La solution, elle peut venir de partout et les dirigeants africains gagneraient bien plus à exploiter leurs potentialités.