Les compagnies aériennes du continent africain ont subi des déficits financiers à cause des mesures prises pour contrer la propagation de la pandémie à Covid-19. L’Association internationale du transport aérien (IATA) chiffre ces pertes à 4 milliards $, soit, 2429,5 milliards FCFA
Félicienne HOUESSOU
Perte de 4 milliards $ pour les compagnies aériennes africaines. Selon l’IATA, le Kenya a accueilli 2,5 millions de passagers de moins. Ce qui a entraîné une perte de revenus de 540 millions de dollars, entraînant la perte de 137.965 emplois et une contribution de 1,1 milliard de dollars à l’économie du Kenya. En Afrique du sud, les compagnies aériennes ont enregistré 10,7 millions de passagers en moins, ce qui a entraîné une perte de revenus de 2,29 milliards de dollars américains. Au Nigéria, la pandémie a entraîné 3,5 millions de passagers en moins pour les compagnies aériennes. Ce qui donne un déficit d’environ 760 millions de dollars américains. Selon la même source, les compagnies aériennes éthiopiennes ont enregistré 1,6 million de passagers de moins, entraînant une perte de revenus de 300 millions de dollars US. Alors qu’un certain nombre de gouvernements africains ont commencé à accorder des allègements fiscaux, tels que le report des paiements de location d’avions par le gouvernement du Cap Vert et des allègements financiers des gouvernements du Rwanda et de l’Angola, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a appelé à une action urgente des gouvernements africains pour apporter une aide financière aux compagnies aériennes. « Pour minimiser les énormes dégâts que ces pertes sont censés avoir causé aux économies d’Afrique et du Moyen-Orient, il est vital que les gouvernements intensifient leurs efforts pour aider l’industrie », a indiqué Muhammad Al Bakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Les faveurs souhaitées sont entre autres, l’allègement financier aux redevances et taxes d’aéroport et de contrôle du trafic aérien pour les compagnies. L’IATA a également appelé les régulateurs africains du transport aérien à prendre des mesures pour assurer les opérations de fret aérien, y compris des procédures accélérées pour obtenir des permis de survol et d’atterrissage et, pour exempter les membres d’équipage de la quarantaine de 14 jours.