En projet depuis 1970, la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé est un challenge que s’est lancé le gouvernement du Président Patrice Talon. Dans sa phase active depuis l’ouverture des voies du site, le mercredi 03 janvier 2018, ce projet devra permettre aux retardataires de la liste des personnes affectées, d’entrer en possession de leurs dûs.
Sylvestre TCHOMAKOU
D’ici le vendredi 28 février 2020, les personnes affectées par le projet (PAP) de l’aéroport de Glo-Djigbé, pour lequel des domaines ont été déclarés d’utilité publique, pourront entrer en possession de leur frais de dédommagement non perçus. C’est la quintessence du communiqué n°044/2020/ANDF/DAF/DFRACGFA/SGDE/SA du 04 février 2020, signé du président de la commission interministérielle en charge de l’indemnisation et de l’expropriation, Victorien Kougblénou. A en croire cette note, aux fins de recevoir leurs indemnités de dédommagement, les retardataires de la liste des personnes affectées par le projet (PAP), devront « faire diligence pour le dépôt de leurs dossiers dans le délai restant à l’arrondissement de Glo-Djigbé ». Par ailleurs, les demandes de réclamation et de correction hors délai, rappelle le président de la Commission, ne sont par recevables. Ce projet, prévu pour être achevé au plus tard fin 2020, est la résultante de plusieurs actions menées par le gouvernement. Une fois les études de faisabilité bouclées, malgré les grincements de dents des sinistrés qu’il a décidé de dédommager, le gouvernement Talon n’a pas hésité à donner un coup d’accélérateur au projet.
Pour mémoire…
Dès son premier voyage en Chine, en septembre 2016, le président Talon a pu faire avancer le financement du projet, estimé à 360 milliards de F CFA (près de 550 millions d’euros), dont 145 milliards f cfa de financement public et 215 milliards f cfa provenant du secteur privé. Le chantier est confié au holding public Aviation Industry Corporation of China (AVIC), assisté techniquement par Aéroports de Paris ingénierie (ADPI), depuis la revue des dossiers de conception et études de faisabilité, jusqu’à la mise en service de l’aéroport, en passant par sa réalisation. Il faut noter que l’infrastructure attendue sera dotée d’une piste de 4250 m de long et 60 m de large, d’un terminal voyageurs d’une capacité de 1,6 millions de passagers par an, d’une aérogare fret pouvant traiter 12 000 tonnes par an, de voies de sortie rapide et de bretelles de raccordement.