A travers la loi de finance exercice 2020, le gouvernement du président Faure Gnassingbé, a procédé à une baisse drastique des droits de douane sur les véhicules au Togo. Cette mesure, clairvoyante qu’elle soit, parce que résolvant plusieurs déficits sociaux, s’affiche comme un appât pour les pays limitrophes, notamment le Bénin. Nécessité pour le pays d’emboîter les pas du Togo.
Sylvestre TCHOMAKOU
De 53% (barème 2019), les droits de douane au Togo passent à 5,3% (à partir de 2020) ; soit une réduction drastique de 90%. Cette nouvelle tarification est la résultante de l’ambition du gouvernement de Faure Gnassingbé, de faire du Port Autonome du pays, une référence dans la sous-région, d’une part, et d’autre part, de répondre favorablement aux appels renouvelés des organisations nationales comme internationales sur la protection de l’environnement. Excluant les voitures hybrides et électriques (voiturequi recourt à un carburant et à l’électricité pour se mouvoir au moyen de deux moteurs : l’un thermique, l’autre électrique), cette mesure prévoit une réduction de 90% sur les frais de douanes des voitures neuves. Essentiellement, seules les voitures fonctionnant à l’essence et au diesel sont couvertes par la réforme.
Un acte utile
Prenant en compte le quotidien du peuple Togolais qui n’est pas, à proprement parler, différent de celui des pays de la sous-région caractérisé en matière de moyens de transport, par la vétusté des engins mis en circulation de part et d’autres ; lesquels produisent par endroits des quantités de gaz polluant les nappes, cette nouvelle mesure de l’Etat Togolais s’avère une touche à la protection de l’environnement. Mieux, ceci présente, à n’en point douter, une marge commerciale à ce petit Etat qui essaye de remuer ciel et terre pour s’affirmer et se faire de bonnes performances. En effet, face aux autres pays de la sous-région tel que le Bénin dont les tarifs douaniers sont largement au-dessus de cette nouvelle mesure, le Togo à cette allure, garde l’avantage de s’attirer plus de clientèle et de faire de son Port un pôle d’attraction.
Obligation pour le Bénin d’éviter « pire performance » au PAC S’il est une vérité que Port Autonome de Cotonou (PAC) a régressé en matière de performance d’après les récents résultats, il n’en est pas moins qu’en l’état, si rien n’est fait pour maintenir et accroître la masse clientèle du Port Autonome de Cotonou, le port autonome du Togo semble bien parti pour ravir la vedette aussi bien en matière de Port le plus fréquenté dans la sous-région ainsi qu’en matière de recettes. Pour ainsi dire, le Bénin se doit d’alléger les charges liées aux droits de douane sur les véhicules afin de connaître une plus grande affluence avec sa proximité d’avec le Nigéria ; entendu que les frontières ne resteront pas éternellement