Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de se réunir et de recréer la magie de Noël. Après avoir sacrifié à la tradition, certains consommateurs remettent les jouets sur le marché. Au Bénin, ce commerce n’est pas encore reconnu.
Félicienne HOUESSOU
Un cadeau de Noël peut faire plaisir, mais aussi se transformer en mauvaise surprise. Des méthodes ont donc été peaufinés non seulement pour s’en débarrasser mais aussi pour se faire de l’argent Si les grands magasins et les enseignes de mode sont particulièrement offensives, d’autres secteurs prolongent les fêtes dans des ‘’supers plans’’. La fête des prix cassés est une nouvelle mutation que connais le monde des cadeaux de noël. «Face aux contraintes de leur budget, les consommateurs ont un comportement raisonné et utilisent au mieux les possibilités offertes par le marché pour acheter à prix réduit», analyse le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) dans une étude récente. Ce phénomène de course aux rabais s’est intensifié ces dernières années avec l’essor du e-commerce et l’apparition de sites de ventes privées, d’achats groupés et de bons de réductions. La part des soldes et promotions atteint désormais près de 40% du chiffre d’affaires du textile, contre environ 25% en 2000. Au lendemain des fêtes, la revente des cadeaux de Noël explose sur Internet, sur des sites comme Vinted par exemple. La méthode de vente est très simple : vendre en ligne avec de belles photos (l’idéale, trois ou quatre photo sont suffisantes pour mettre en vente votre cadeau) ; préciser bien qu’il s’agit d’un cadeau de Noël et les motivations de la mise en vente ; indiquer le prix de vente ; détailler l’objet pour le mettre en valeur. Il faut noter que parfois, cette vente se transforme en troc ou en don à des associations ou organismes de charité. Ainsi, désirés ou non, mal choisi ou non, les cadeaux de Noël sont revendus en ligne. Une tendance qui s’amplifie d’année en année. Encore inconnu des Béninois, le phénomène est plus récurent en France.