La capitale économique du Bénin abrite du 03 au 04 juillet 2018, un séminaire sur le développement transfrontalier au Sahel organisé par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
Susciter le partage de connaissances et d’expériences sur la coopération transfrontalière entre les acteurs institutionnels et locaux et les partenaires de l’Afrique de l’Ouest, à partir des initiatives portées par le Conseil des collectivités territoriales (CCT) de l’UEMOA. C’est l’un des objectifs du séminaire sur le développement transfrontalier au Sahel organisé par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) que Cotonou accueille du 03 au 04 juillet 2018. Animé par d’éminentes personnalités, notamment des représentants des organisations régionales africaines, des agences de coopération, de la société civile et des scientifiques d’Afrique de l’Ouest, d’Europe et d’Amérique du Nord ; les débats visent à proposer une vision alternative des frontières de la région en matière de coopérations transfrontalières à travers entre autres, l’urbanisation, le changement climatique et l’insécurité politique. S’appuyant sur le Programme de coopération transfrontalière locale actuellement développé par la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) en collaboration avec l’UEMOA, le séminaire met en lumière la contribution cruciale des espaces et populations frontalières au processus d’intégration régionale. Au cours des travaux, les participants vont identifier les limites rencontrées et débattre de mécanismes innovants de compréhension et d’opérationnalisation de la coopération transfrontalière tout en approfondissant la compréhension des défis institutionnels et leurs impacts sur le développement transfrontalier. Le séminaire analyse tout d’abord l’impact des transformations sociales sur le développement transfrontalier de l’Afrique sahélienne. Comment l’urbanisation, le changement climatique et l’insécurité politique affectent-ils la coopération transfrontalière ? L’exemple des Schémas d’aménagement transfrontaliers locaux mis en œuvre dans la région de Sikasso-Korhogo-Bobo Dioulasso et du Liptako Gourma permettent ensuite d’analyser les contraintes institutionnelles et financières qui pèsent sur la coopération transfrontalière. Quel est le rôle des initiatives locales dans la coopération transfrontalière et comment promouvoir la gouvernance locale ? Le séminaire discute également de nouveaux outils permettant de mieux comprendre et de mieux financer la coopération transfrontalière. Alors que l’analyse des réseaux sociaux permet de cartographier les relations informelles entre acteurs impliqués dans la coopération transfrontalière, la décentralisation financière constitue un mécanisme nécessaire à la concrétisation des projets transfrontaliers. Les 32 000 kilomètres de frontières qui divisent l’Afrique de l’Ouest ont longtemps été considérés comme un frein à l’intégration régionale. Critiquées pour les coûts et les délais qu’elles imposent à la circulation des biens et des personnes, ces frontières sont également souvent décrites comme un obstacle artificiel entre communautés locales. Dans un contexte marqué par une recrudescence des trafics et du terrorisme international, les frontières sont également souvent perçues comme des menaces pour la stabilité des Etats.
Joël YANCLO
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