Les projections annoncent une hausse de l’effectif des assurés et des employeurs affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale sur la période 2024-2026. Les produits et les dépenses suivraient le même rythme avec un résultat net en moyenne de 79,7 milliards F Cfa.
Aké MIDA
L’effectif des assurés de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) passerait de 444 598 en 2024 à 492 509 en 2026, soit une progression de 10,8 % ; celui des employeurs connaîtrait une augmentation de 7,1 % en 2026 par rapport à 2024. Telles sont les projections contenues dans le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2024-2026. Pour l’année 2023, le nombre des assurés était attendu à 421 747, soit une hausse prévisionnelle de 7,4 % par rapport aux 392 733 en 2022, et celui des employeurs affiliés à 48 871, soit une progression de 2,5 % par rapport aux 47 700 enregistrés en 2022, prévoit la Cnss.
Sur le plan financier, les résultats nets seront renforcés à moyen terme, en ressortant en moyenne à 79,7 milliards F Cfa sur la période 2024-2026, selon les perspectives annoncées par la Cnss. Pour ce faire, les recettes enregistreraient une hausse de 3,4 % pour s’afficher à 150 milliards F Cfa en 2026, après 145 milliards F Cfa en 2024. S’agissant des dépenses, elles s’établiraient à 74 milliards F Cfa en 2026 contre 63 milliards F Cfa en 2024, affichant ainsi une hausse de 17,5 %.
Pour rappel, bien que les effectifs des assurés et des employeurs aient connu une progression soutenue sur la période 2020-2022, les produits de la Cnss ont enregistré une régression moyenne de 6,3 % sur la période en passant de 155 milliards F Cfa en 2020 à 143 milliards F Cfa en 2021 pour s’établir à 136 milliards F Cfa en 2022, selon les données de la Caisse.
Stratégies
Une évaluation actuarielle de la Cnss réalisée en 2020 a révélé la bonne santé financière des branches de prestations familiales et de risques professionnels, tandis que la branche des pensions afficherait un déséquilibre d’ici 2025 si rien n’est fait. Afin de le corriger sans une augmentation globale du taux de cotisation, il est envisagé la réallocation du taux de cotisation des prestations familiales vers la branche des pensions. Le taux des prestations familiales passerait de 9 % à 6 % et celui des pensions de 10 % à 13 %, selon les recommandations de l’évaluation. Il est retenu également l’élargissement de la base salariale de calcul des pensions. Ainsi, la rémunération mensuelle moyenne sera calculée en prenant les 8 dernières années de cotisation au lieu des 5 dernières années, pour faire évoluer les charges techniques moins vite que les cotisations.
Sur la période 2024-2026, la politique de gestion de la Caisse consistera à assurer des prestations de qualité aux usagers-clients, à garantir la pérennité du régime général de sécurité sociale et à la doter d’une organisation performante. Les actions de la caisse se pencheront, entre autres, sur le renforcement des capacités institutionnelles de l’institution, la mise à disposition de ressources humaines qualifiées et motivées, la refonte des procédures et des formulaires, la déconcentration de la liquidation des prestations à long terme au niveau des agences. La stratégie prévoit également le renforcement du partenariat avec les usagers-clients de la Cnss et avec toutes les structures extérieures impliquées, le recouvrement d’au moins 97 % des cotisations, la diversification des investissements, l’accroissement du taux de couverture sociale. D’autres mesures visent la maîtrise des risques majeurs, l’assurance d’un meilleur contrôle interne et la mise en production d’un nouveau système informatique.
Projection des effectifs des assurés et des employeurs affiliés à la CNSS sur la période 2024-2026
Perspectives des recettes, des dépenses et des résultats de la CNSS sur la période 2024-2026 (en milliards FCFA)