La sècheresse, ce fléau des changements climatiques qui sème la terreur actuellement un peu partout dans le monde, a causé des pertes économiques mondiales d’environ 124 milliards USD entre 1998 et 2017, dont le nombre et la durée ont augmenté de 29% depuis 2000, selon l’ONU.
Issa SIKITI DA SILVA
A l’allure où vont les choses, ces chiffres devraient surement augmenter et atteindre des proportions alarmantes, car bon nombre des territoires qui étaient jusque-là épargnés par la sècheresse, sont maintenant asphyxiés par des vagues de chaleur, de carence de l’eau et des hausses vertigineuses des températures.
Alors que de graves sécheresses affectent l’Afrique plus que tout autre continent – représentant 44% du total mondial – au cours du siècle dernier, 45 sécheresses majeures ont également touché des millions de personnes en Europe – affectant en moyenne 15% des terres de ce continent et 17% de sa population, indique l’ONU, ajoutant que les mauvaises récoltes et autres pertes économiques dues à la sécheresse ont coûté 249 milliards USD aux Etats-Unis depuis 1980.
Répercussions
La sécheresse ravage les Etats-Unis, la Chine et l’Union européenne (UE), avec des conséquences néfastes et presque irréparables pour l’économie mondiale, sans compter des répercussions considérables sur l’Afrique, étant donné que ces trois grandes puissances économiques sont des partenaires majeurs du continent.
Avec 14 476 milliards d’euros de Produit intérieur brut (PIB) en 2021, l’UE des 27 est la 2è puissance économique du monde, représentant 18% du PIB mondial, derrière les Etats-Unis (25%) et devant la Chine (17%) et le Japon (6%), selon les chiffres publiés en juillet 2022 par le site pédagogique « Toute l’Europe ».
Si l’Afrique, ce « berceau » de sécheresse où les populations sont habituées aux chaleurs intenses, à la rareté des pluies, aux ravages des cultures et à la dégradation des terres, la désolation est grande en Europe parmi les populations, surtout les enfants et les agriculteurs, qui sont grandement stressées et sous pression de s’adapter tant bien que mal à ce phénomène météorologique furieux qu’elles n’ont pas vu depuis des décennies.
A en croire l’ONU, en 2022 plus de 2,3 milliards de personnes seront confrontées à un stress hydrique et près de 160 millions d’enfants seront exposés à des sécheresses graves et prolongées.