La coordination de l’Equipe de recherche de l’Université d’Abomey Calavi sur « la gouvernance des entreprises multinationales et leur responsabilité sociale en Afrique sub-saharienne » a tenu une conférence débat le mardi 17 décembre 2019 sur la responsabilité sociétale des entreprises. C’était à la salle de conférence de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) où la coordination a profité pour appeler la société civile à jouer sa partition.
Falco VIGNON
« État, entreprises multinationales et société civile : Est-il besoin d’un mariage ? » C’est le thème de la conférence débat organisée par la coordination de la recherche de l’Université d’Abomey-Calavi sur la gouvernance des entreprises multinationales et leur responsabilité sociale en Afrique sub-saharienne. Cette assise entend au fait répondre, accompagner les États à tirer le meilleur de ces multinationales tout en limitant, les effets néfastes, déplorables de leurs interventions pour les populations et travailleurs. Comment faire pour éviter au maximum les conflits et arriver dans un creuset toujours consensuel pour pouvoir faire bénéficier tous les acteurs dans l’implantation des multinationales au Bénin, c’est aussi là une préoccupation de cette rencontre. Pour les organisateurs, cette responsabilité est « à la fois consensuelle, conflictuelle, normative et descriptive ». Dans sa présentation, Martin DUMAS enseignant de rang magistral au Canada et conférencier, a exposé cinq(05) différents tableaux dont le plus difficile en gestion des conflits, les grands facteurs de cette responsabilité (sociale, économique et environnementale) et le tableau des normes qui, explique-t-il, ne constituent pas forcément un problème. La responsabilité de la transparence est importante au sein de la société civile pour mettre en relief certaines défaillances dans l’application du droit protecteur de la personne et de l’environnement. A cet effet, il a encouragé la société civile à ne jamais baisser les bras, à croire toujours à la possibilité afin que le progrès soit ressenti, se développe sur le territoire du Bénin, de l’Afrique et de l’ensemble du monde. Pour le Professeur Chrysal KÈNOUKON, enseignant à l’Enam et membre de l’organisation, la question de la responsabilité sociale des entreprises devient de plus en plus préoccupante pour le Bénin et pour la sous région Ouest Africaine. C’est pour quoi il a exhorté les organisations syndicales et la société civile à prendre davantage conscience de la question de la responsabilité sociale des entreprises et, à s’impliquer dans le dialogue. René SEGBENOU, Président de l’association JINUKUN a lui, invité les autorités à divers niveaux à créer des centres de formation afin d’initier la jeunesse dans ce domaine. Majoritairement présent à la séance, les étudiants ont confié que cette rencontre est venue renforcer leur capacité pour une bonne prestation, une fois dans les entreprises multinationales.