Sur invitation du Président Patrice Talon, le Président de la République française, Emmanuel Macron est au Bénin pour une première visite officielle depuis hier mercredi 27 juillet 2022. Reçu au Palais de la Présidence de la République et au cours de la conférence conjoint de presse, le président Emmanuel Macron a réitéré les intérêts de la France au président Patrice Talon.
Falco VIGNON
Au cours de son séjour en terre hospitalière du Bénin, le Chef de l’État français a été reçu dans la matinée de ce mercredi 27 juillet 2022, au Palais de la Marina, par le Président de la République, Monsieur Patrice TALON, pour un tête-à-tête suivi d’une séance de travail élargie à l’issue de laquelle divers documents ont été signés dont l’acte de transfert de propriété des 26 œuvres. Une visite des œuvres d’art a été faite par le président et sa délégation. Il faut préciser que le président français est accompagné des ministres des Affaires étrangères, des Armées et des Relations extérieures ainsi que de la secrétaire d’État chargée du développement. Plusieurs autres personnalités et investisseurs français sont dans la délégation de Macron. En effet, lors de la conférence de presse conjointe, dans ses propos, le président Patrice Talon a précisé que « le Bénin dispose des moyens financiers pour l’acquisition de l’armement, mais attend un accompagnement de la France. Cette demande a eu un écho favorable auprès des autorités françaises. La France sera toujours aux côtés des autorités béninoises pour faire face à cette menace. Elle le sera, en répondant à vos demandes », a déclaré Emmanuel Macron. Selon le président français, l’appui de la France en faveur du Bénin se fera constater dans la livraison d’équipements, de formation et de renseignements. Il a annoncé que très incessamment, la France va livrer au Bénin des équipements constitués notamment de gilet pare-balles, de pick-up et autres. Au-delà des équipements, le Bénin attend un armement un peu plus lourd. Là encore, la France est prête à accompagner le Bénin. Le président Talon a évoqué la question de faibles investissements français au Bénin, la formation dans l’enseignement secondaire technique et professionnel et au supérieur, le développent de la culture, etc. Le président Emmanuel Macron a assuré de ce que la France va soutenir le Bénin dans les secteurs demandés par le président Patrice Talon. Le président Talon se réjouit de l’engagement de la France à débloquer la situation sécuritaire. Pour rappel, le 13 juillet dernier, le président français avait annoncé sa volonté de « repenser d’ici l’automne l’ensemble » des dispositifs militaires de la France en Afrique pour les rendre « moins posés et moins exposés », alors que la force Barkhane est en train de se retirer du Mali, après la dégradation des relations entre Paris et Bamako. Pour Emmanuel Macron, il s’agissait d’une « nécessité stratégique.
Les questions politiques au centre des échanges
Lors des échanges au cours de la conférence de presse conjointe, les questions politiques ont été abordées. Le chef de l’Etat Patrice Talon n’a pas échappé à la question relative à la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques avec le président français, Emmanuel Macron. Sur ce sujet, le président Talon a fait savoir que les personnes détenues ont réellement posé les actes pour lesquels elles sont poursuivies, mais elles pourraient bénéficier sous son régime ou après lui, d’une grâce, ou de l’amnistie. Selon le chef de l’Etat, quand on vient de loin, il faut être disposé à affronter tous les défis, y compris ses propres travers pour se développer. La situation politique dans laquelle le Bénin était nécessitait certaines réformes qui ont été engagées. « Une réforme qui fait plaisir à tout le monde n’est pas une réforme. Une réforme qui marche, qui apporte du nouveau, du positif, forcément, enlève des privilèges ‘’indus’’.
C’est ce qui fait qu’en matière politique, tout ce qui enlève des privilèges ou tente de corriger des acquis, fait toujours l’objet de beaucoup d’histoires, de heurts et de bagarres », a expliqué le président de la République. Pour lui, une chose est de défendre son intérêt politique, l’autre est d’utiliser ou non des moyens non conventionnels ou non répréhensibles pour les défendre. Citant l’exemple des djihadistes, il a souligné qu’une cause, quand bien même elle est juste, tous les moyens ne sont pas permis pour la défendre, et c’est pareil en politique. Les personnes en cause, soutient le chef de l’Etat, sont des gens qui ont agi dans le champ politique, mais les actes qui ont accompagné leur revendication sont des actes criminels, délictuels qui devraient être punis. Au Bénin, il n’y a pas de détenu politique, personne n’est détenu au Bénin pour son opinion politique.
Les gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits, des crimes dans le champ politique. Il se pourrait que dans les temps à venir, sous son régime ou après lui, que des actes de grâce ou d’amnistie soient pris en faveur de ces gens, a promis Patrice Talon. Le président de la République a par ailleurs émis le vœu que la dynamique en cours au Bénin continue pour rendre le pays crédible. « Ce qui nous importe, c’est que ce pays soit un pays de droit, de démocratie et de liberté mais aussi de bonne gouvernance et nous ne lésinerons sur rien du tout pour que tout cela demeure des valeurs qui vont nous distinguer et qui permettront aux entreprises […],de venir investir au Bénin, créer des emplois, créer de la richesse », a expliqué le chef de l’Etat.
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