La communauté musulmane a célébré hier dimanche 24 mai 2020, la fête du Ramadan, moments festifs qui clôture le jeûne musulman. Cette célébration a connu très peu d’engouement cette année, en raison du confinement et les mesures barrières imposées par la pandémie de la Covid-19.
Bidossessi WANOU
Pas d’appel du Muezzin, pas de prière à Idi, pas de grande manifestation. La fête de l’Aïd El Fitr ou Ramadan s’est déroulée hier en toute sobriété et dans une grande indifférence si ce n’est l’ambiance sur les médias sociaux. Tel le jeûne musulman déroulé en marge de l’ambiance quotidienne de prière, ce jour saint des fidèles musulmans aura été marqué par l’indifférence qui l’a caractérisé. Nonobstant, les fidèles rencontrés expliquent avoir fait le nécessaire. Selon Djelil Issa, fidèle musulman, la vraie religion est celle du cœur. « Allah connait nos cœurs et nous pouvons nous convaincre de ce qu’il a reçu et exaucé nos prières » a-t-il souligné avant d’ajouter que la présence à la Mosquée ou à la place Idi n’est pas une condition sine qua non à la célébration mais c’est la foi qui compte plus. A propos, « Allah veut le cœur et non la figuration » confirme en effet Djibril Ousmana, prédicateur musulman à Bohicon. Mais pour certains fidèles musulmans, on ne peut ne pas se réjouir d’avoir traversé ce moment de bénédiction. Le contexte limite et c’est une peine, ont laissé entendre ceux-ci qui expliquent que le confinement et les restrictions ont fait que certains n’ont pas eu assez de moyens de mener à bien ces temps. Ce n’est pourtant pas l’avis de Djibril Ousmana, qui estime qu’on doit pouvoir quelles que soient les situations, partager le peu qu’on a et, c’est cela ce que Allah demande en ce temps sacré. Selon le prédicateur, c’est certes désormais fini le jeûne mais, les fidèles doivent continuer par s’imposer une discipline de vie chrétienne pour lutter autant que possible contre le péché et continuer par soutenir leurs frères.