Finis les jougs oratoires et cérémonies multicolores de mise en terre de plants pour embellir les boulevards et places publiques de nos villes et campagnes le premier juin, énième année de célébration. Partout sur toute l’étendue du territoire toutes les voies s’accordent sur le nombre de plants mis en terre : « Opération réussie « . Pendant ce temps dans nos savanes et brousses, les arbres producteurs de fruits de cueillette (karité néré, cocos et autres) sont en voie de disparition.
C’est sans ignorer les vertus et valeurs des fruits qu’ils produisent que l’on passe sous silence leur régénérescence. Des milliers de pieds de karité et de néré sont régulièrement détruits et consumés pour la fabrique de bois de chauffe ou de charbon. Et pourtant, se déroulent tous les ans des campagnes de commercialisation de noix de karité et de néré. De la transformation des premiers l’on recueille du beurre utilisé dans les domaines du cosmétique et pâtisserie et autres. A partir des graines de néré, l’on fabrique de la moutarde pour l’alimentation. Alors que dans certains pays de la sous-région des recherches scientifiques et techniques ont depuis des lustres permis d’écourter la durée de production de ces plants fruitiers, le Bénin traîne les pas. Pendant combien de temps encore ? Ne serait-il pas nécessaire de repenser les » éditions de la journée de l’arbre ? Techniciens des forêts et spécialistes de la flore à vos marques !
Ibrahim Yarou Djibril (Coll Parakou)