L’intelligence économique est définie par Britannica.com comme un ensemble d’informations sur la production, la distribution et la consommation de biens et de services, ainsi que sur le travail, les finances, la fiscalité et d’autres aspects de l’économie d’un pays ou du système économique international.
ISSA SIKITI DA SILVA
Face à un environnement économique mondial de plus en plus complexe dominé par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et les incertitudes des politiques, l’intelligence économique devient donc un outil sacré pour aider les nations à prendre de bonnes décisions qui vont impacter positivement sur leurs économies.
Par exemple, que faire pour produire et exporter des oranges et des ananas de bonne qualité dans une Europe dont les consommateurs exigent de plus en plus et par un regard de valeur pour l’argent qu’ils dépensent pour acheter la nourriture ?
Ou encore que faire pour arriver à fabriquer des produits bio et les exporter dans les pays développés, où la conscience écologique est devenue forte et les consommateurs sont devenus vigilants sur les produits qu’ils consomment ?
En Afrique, l’intelligence économique est perçue comme étant un impératif de premier plan pour les pays souhaitant s’insérer dans l’économie internationale, a soutenu la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques Et Sociales de l’Université Mohammed Premier Oujda (UMP) au Maroc dans un document publié en ligne.
« Il s’agit d’une composante essentielle du développement économique qui constitue l’un des enjeux d’intégration des pays de l’Afrique dans l’économie mondiale », a affirmé l’UMP.
En effet, l’apport de l’intelligence économique réside dans sa capacité à mobiliser l’information stratégique, les compétences et les connaissances.
A cet effet, l’UMP, en partenariat avec le Centre de Recherche et de Développement de l’Oriental ; organise à Oujda du 22 au 23 Novembre 2019, un colloque international portant sur « La pratique de l’intelligence économique en Afrique: spécificités et limites ».
Le principal objectif de ce colloque international est de réunir des praticiens, des professeurs universitaires, ainsi que des doctorants et des jeunes chercheurs pour enrichir le débat sur les spécificités de la pratique de l’intelligence économique en Afrique. Il sera aussi question de discuter de l’apport d’un modèle d’intelligence économique africain.
Ecole
L’Afrique doit se rendre à l’école de l’intelligence économique, a plaidé Guy Gweth, formateur et spécialiste du management en Afrique lors d’une session de formation de haut niveau sur l’intelligence économique qui s’est tenue à Lomé récemment.
« Pour l’Afrique cette intelligence économique est un virage lui permettant d’avoir des armées sur le terrain économique qui sont les outils de veille, le renseignement humain, l’influence et la contre influence, et la sécurité du patrimoine informationnel », a déclaré Guy Gweth.