Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) a initié l’atelier de validation des projets de textes sur le cadre réglementaire de l’industrie, tenu les 31 mars et 1er avril 2022 à Dakar. Les discussions ont permis aux différents acteurs de parcourir les projets de textes et de statuer sur la stratégie de promotion de l’activité au sein de l’Union.
Félicienne HOUESSOU
Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) a présidé les travaux de validation des projets de textes relatifs au cadre règlementaire sur l’industrie du capital-investissement au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Le plaidoyer des acteurs de l’industrie du capital-investissement a porté, entre autres, sur l’exonération fiscale totale à l’entrée et à la sortie sans conditions. A l’issue des échanges vendredi 1er avril à Dakar, le conseil a validé le cadre réglementaire. En effet, 90% des acteurs de la sous-région qui évoluent dans ce secteur ont domicilié leur société de gestion et leurs fonds hors de la zone communautaire. Ce cadre réglementaire servira d’une part de relance du financement qui peut être bénéfique pour les Etats, le secteur privé, notamment les Petites et moyennes entreprises dans leur quête de ressources additionnelles ; d’autre part, il permettra aux Etats de bénéficier d’une contribution additionnelle en termes de PIB, de ressources fiscales et de création d’emplois.
A en croire les responsables du CREPMF, une industrie de Capital Investissement sera également catalyseur pour l’émergence de champions nationaux et sous régionaux dans l’économie réelle. Pour les Petites et moyennes entreprises, poursuit le CREPMF, cité par le site d’information lejecos, il est attendu une incitation fiscale forte avec le développement du Capital investissement. Ce qui leur fait dire que ce véhicule de financement est une réponse claire à plusieurs questions que se posent les entreprises notamment les PME car venant en complément au dispositif actuel de financement. Pour cet organisme communautaire, le développement de cette industrie va aider à l’établissement de places financières fortes dans la zone UMOA capables de compétir avec celles d’Afrique anglophone (Afrique du sud, Kenya, Nigeria, Ghana) et d’attirer des investisseurs et talents étrangers. Notons que le capital investissement constitue une source d’alimentation à l’économie réelle sans oublier sa capacité à faire émerger des champions nationaux.