(L’Afrique concernée, la BOAD a annoncé les couleurs)
La pandémie du coronavirus étale ses tentacules, chaque jour un peu plus, dans le monde. Au passage, des répercussions importantes sur l’économie et la population mondiales. En vue de prévenir la gestion des difficultés qui découlent de cette calamité, la Chambre de commerce internationale (CCI) est monté au créneau.
Falco VIGNON
La Chambre de commerce internationale (CCI), représentant institutionnel de plus de 45 millions d’entreprises, a appelé les dirigeants des pays du G20 à jouer leur rôle « pour endiguer les coûts humains et économiques croissants de la crise actuelle ». A en croire l’institution commerciale internationale, la gestion de la crise du coronavirus entraîne des surcharges d’une part, et pertes d’autre part, pour les entreprises. En vue d’accompagner ces dernières à passer cette crise épidémiologique sans flancher, la CCI a clarifié sa demande. Elle a exhorté les dirigeants du G20 à fournir une “aide directe” pour soutenir les petites entreprises et les travailleurs. Les micros, petites et moyennes entreprises (MPME), qui constituent l’épine dorsale de l’économie mondiale, et leurs travailleurs, représentent en effet, plus de 80 % de l’emploi dans de nombreux pays. Or, les études révèlent que ce sont ces dernières qui « seront les plus touchées par les impacts économiques de Covid-19. Selon la Chambre, les dirigeants du G20 doivent s’engager à « prendre des mesures de relance urgentes et des mesures de sauvegarde pour soutenir les MPME et le revenu des travailleurs touchés, y compris ceux du secteur informel, afin d’éviter un chômage endémique ».
« Nous devons maintenir la viabilité des millions de petites entreprises et la sécurité des emplois dans le monde entier, dont dépendent tant de travailleurs et de familles », a confié la CCI.
Concernant le volet sanitaire, la CCI exhorte le G20 à mettre les produits de lutte contre les infections et les produits médicaux entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin. « Le G20 doit revenir en arrière et s’engager à éviter les interdictions ou les limites à l’exportation des produits, et faciliter le libre acheminement de toutes les fournitures médicales : médicaments, désinfectants, savons et produits de protection personnelle nécessaires… ».
Parmi les autres solutions préconisées, figurent l’augmentation “considérable” de l’aide financière destinée aux pays les plus pauvres qui font face aux effets probables du Covid-19, ainsi que le financement des programmes de santé publique et des programmes sociaux et économiques. Pour la CCI, « une crise chez soi n’est pas une excuse pour laisser les plus démunis et les pays en développement qui ne font pas partie du G20 rester les plus vulnérables ».
L’Afrique concernée, la BOAD a annoncé les couleurs
Les dirigeants africains sont aussi bien concernés par le message de la CCI que leurs homologues du G20. Car, le Covid 19 sévit sur le continent, et, les mesures sanitaires prises sont similaires à celles prises dans le monde. Ce qui justifie le fait qu’il faut s’attendre à ce que les entreprises pâtissent également de cette crise sanitaire.
De même, les entreprises africaines bénéficient de moins de soutiens que celles des pays du G20. Moins robustes et peu expérimentées, elles sont plus fragiles et susceptibles de ne pas tenir face aux effets néfastes du coronavirus. D’où le message du CCI doit sonner comme une alerte pour les autorités gouvernementales des pays d’Afrique.