Réunion internationale sur les changements climatiques initiés depuis 2017, la 6ème édition du sommet de « ONE forest sommit », se tiendra les 1er et 02 mars 2023 à Libreville. Co-organisé par la France et le Gabon, ce rendez-vous réunira des Chefs d’Etats et de gouvernements, des experts, des institutions financières ainsi qu’une diversité d’acteurs de la société civile.
Partie intégrante du bassin du Congo, 2ème plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie, le Gabon dont 88% des terres sont couvertes par la forêt tropicale avec une faune riche et variée, accueille la 6ème édition du Sommet « One Planet ».
S’appuyant sur l’expérience des précédents sommets One Planet, ce sommet auquel sont annoncés des chefs d’États, des dirigeants d’organisations internationales et d’autres, se donne pour objectif de déboucher sur de nouveaux engagements et des initiatives concrètes sur : la progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers ; la promotion de chaînes de valeur durables dans le secteur forestier ; le développement de sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché. La première journée, 1er mars, le sommet réunira des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que des experts afin d’avancer sur l’ambition portée par les trois principaux axes du One Forest Summit. Les participants auront l’opportunité de prendre part à des événements ministériels et des sides events sur ces trois piliers du Sommet. La seconde journée, le 2 mars, sera consacrée à la séquence de haut niveau du One Forest Summit, réunissant les chefs d’Etats et de gouvernements sur le sujet du bassin du Congo et des défis communs rencontrés par les bassins forestiers tropicaux africain, amazonien et asiatique.
Le Gabon, un modèle de protection de l’environnement
Possédant le plus grand troupeau d’éléphants de forêt (95 000), espèce aujourd’hui en danger critique d’extinction, le Gabon fait partie du bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie. Le pays se trouve sur l’équateur et environ 88% de ses terres sont couvertes par la forêt tropicale avec une faune riche et variée. Parmi les autres espèces en voie d’extinction, le pays qui s’est montré bon élève en matière de protection de l’environnement dans le monde, compte environ 30 000 gorilles et chimpanzés. Par ailleurs, environ 10 000 espèces végétales ont été recensées au Gabon.
22 % des terres dans des aires protégées
Pour protéger la biodiversité, le Gabon dispose d’un réseau de 13 parcs nationaux. Au total, 22% des terres du Gabon se trouvent dans des aires protégées, et 60% des terres sont gérées au sein de concessions forestières durables dans lesquelles 1 à 2 arbres sont abattus tous les 25 ans. En 2018, le pays a consacré 26% de ses eaux marines en aires marines protégées. Le Gabon encourage également le développement de l’écotourisme.
Les études mondiales ont prouvé que le Gabon est un champion en matière de conservation de l’environnement. En 2021, le compte carbone du Gabon soumis à la CCNUCC a montré que le pays absorbe plus de carbone qu’il n’en émet ; ce qui équivaut à absorber et compenser 25% des émissions annuelles de carbone du Royaume-Uni. Les forêts du bassin du Congo sont particulièrement importantes en tant que puits de carbone, car la quantité de carbone que les forêts africaines peuvent séquestrer via la photosynthèse est relativement stable depuis trois décennies. Pour comparaison, les forêts amazoniennes ont un taux de séquestration du carbone qui diminue depuis les années 90.
Aussi, d’après des études mondiales, l’exploitation forestière durable permet de stabiliser les températures. L’exploitation forestière contrôlée au Gabon a permis une croissance économique soutenue et la création d’emplois tout en permettant que ses forêts demeurent d’importants puits de carbone. En effet, le développement d’entreprises écoresponsables au Gabon a résulté sur une industrie de transformation du bois qui génère quatre fois les revenus de l’exportation de grumes (précédemment la norme), tout en triplant le nombre d’emplois dans le secteur.
Sylvestre TCHOMAKOU