Comme prévu, la deuxième vague de formation des jeunes aux métiers du BTP, lancée le 29 novembre 2024 au Centre Guy Riobé de Parakou, a connu son épilogue ce jeudi 30 janvier 2025. Après deux mois de formations théorique et pratique dans plusieurs modules des métiers du Bâtiment et des Travaux Publics, 109 jeunes (dont 44 femmes), désormais bien aguerris dans ces différents métiers, sont mis sur le marché de l’emploi. La cérémonie de remise de leurs parchemins s’est déroulée ce jeudi 30 janvier 2025 dans un hôtel de la ville de Parakou, en présence de plusieurs personnalités. Il s’agit notamment du Directeur général de la Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire (SIRAT), I. Ranti Akindès, du Directeur général du Centre Régional de Formation pour l’Entretien Routier (CERFER), Dr Ouro-Djobo Essoavana Samah, du Coordonnateur de la cellule de la Banque Africaine de Développement (BAD), Ismaël Amadou, du Directeur départemental du Cadre de Vie, du Développement Durable et des Transports du Borgou-Alibori, Sanni Orou Pibou, ainsi que des chefs d’entreprise et bien d’autres acteurs du secteur.

Cette formation, qui vient de s’achever, offre désormais non seulement une opportunité aux jeunes bénéficiaires de s’insérer dans la vie professionnelle, mais permet également aux entreprises d’avoir à leur disposition une main-d’œuvre qualifiée pour la réalisation de leurs projets. Financée par la Banque Africaine de Développement et mise en œuvre par le groupement CERFER-CFTTP, cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet d’aménagement et de bitumage de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara.
Selon les responsables de la coordination du projet de formation, les récipiendaires ont bénéficié d’un enseignement de qualité dispensé par des formateurs chevronnés et sont désormais bien préparés à affronter les chantiers. La preuve en est que certains récipiendaires de la première vague sont déjà employés par l’entreprise Synohydro, en charge des travaux de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara. Les participants à la cérémonie de remise des attestations ont d’ailleurs eu droit à une projection vidéo retraçant le quotidien de ces premiers bénéficiaires.
Le Directeur général de la SIRAT, I. Ranti Akindès, a salué l’importance de cette formation, en mettant particulièrement l’accent sur la formation professionnelle des jeunes. Il a souligné que « de cette formation dépend la croissance d’un tissu d’entreprises compétentes, nécessaire pour relever les défis du développement ». Il a ajouté : « Nous sommes la société chargée des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire. Sans un réseau de jeunes capables de participer aux travaux de construction dans le respect des règles et de la qualité, nous aurons des difficultés à faire progresser notre pays. »
De son côté, le Directeur général du CERFER, Dr Ouro-Djobo Essoavana Samah, s’est réjoui d’avoir atteint les objectifs fixés à travers cette formation. « C’est un immense honneur de contribuer à la formation de jeunes qui vont entrer dans la vie professionnelle. Former quelqu’un, c’est préparer l’avenir, et cela est très noble », a-t-il déclaré. Il a également salué les autorités béninoises pour leur initiative en faveur de la jeunesse et a plaidé pour la poursuite de telles formations en direction des jeunes défavorisés. « (…) Nous félicitons les autorités béninoises d’avoir consacré une partie des prêts contractés pour la construction des routes à la formation des jeunes. C’est un grand sacrifice, et nous estimons que c’est une initiative louable. Nous souhaitons que cette opération soit répétée, car elle facilite l’insertion professionnelle de nombreux jeunes. »

S’exprimant sur l’employabilité des bénéficiaires, le Directeur des travaux de Colas Afrique, Florent Bodehousse, a salué la qualité de la formation et a assuré que les jeunes formés seront intégrés dans leurs structures. « Aujourd’hui, les entreprises ont besoin d’ouvriers qualifiés pour achever leurs travaux. Étant donné que ce projet est à encourager, l’entreprise Colas, dès la reprise de ses nouvelles activités, fera tout son possible pour embaucher ces jeunes sur ses chantiers », a-t-il affirmé.
Les récipiendaires, heureux d’avoir achevé cette formation et acquis les compétences nécessaires pour leur insertion professionnelle, ont exprimé leur gratitude envers tous les acteurs ayant contribué à leur formation. Le porte-parole des récipiendaires a tenu à remercier le Directeur général de la SIRAT ainsi que leurs formateurs pour les connaissances transmises. « C’est l’occasion de remercier tous les acteurs impliqués dans la réalisation de l’objectif que s’est fixé la BAD », a déclaré Merveille Rosalie Tagali. Au nom de ses camarades, elle a également lancé un appel aux entreprises du BTP afin de « consulter le répertoire des personnes formées » dont ils font désormais partie.

Il est important de préciser que les bénéficiaires de la première vague (110 jeunes, dont 17 femmes) ainsi que ceux de la deuxième vague (109 jeunes, dont 44 femmes) ont reçu des formations dans deux domaines clés du BTP : le génie mécanique et le génie civil. Les modules couverts incluent l’électricité automobile, la conduite des chargeurs, la conduite des niveleuses, la maintenance générale des machines et équipements motorisés, la soudure, la menuiserie-coffrage, le ferraillage, le métier d’agent laborantin, et bien d’autres. Ces formations se sont déroulées aussi bien à Lomé (Togo) qu’à Parakou (Bénin).