Ce jeudi 28 février 2019, la ville de Tanguiéta a encore enregistré un cas supplémentaire de mort par pendaison. La victime, une jeune fille du nom de Amzath.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
La ville de Tanguiéta enregistre de plus en plus, des pendaisons. Ce qui se passe à Tanguiéta mérite qu’on s’y attarde, puisque la situation est de plus en plus bizarre. Il y a de cela, quelques semaines, un enseignant en service à Tanguiéta, a été retrouvé pendu dans le quartier Yarika, à Tanguiéta. La chose a tellement surpris les proches de la victime à telle enseigne que c’est la consternation totale. Et encore, malgré que c’est tragique de quitter ce monde de la sorte, une jeune fille s’est encore donnée la mort, ce jeudi 28 février 2019. Avant de se donner la mort, elle a pris le soin de laisser un mot à sa mère. « C’est vraiment bizarre que des citoyens puissent se donner ainsi la mort. Vraiment, le monde est à l’envers. On ne comprend plus rien du tout. Que s’est il passé pour qu’une jeune fille puisse se donner la mort de cette façon ? » s’est interrogé un enseignant en service à Tanguiéta. Actuellement, plusieurs pistes sont explorées par les uns et les autres. Pour certains, ce serait le retour des esprits bizarres qui hantent certains et qui les poussent à mourir de la sorte. Mais pour d’autres, c’est le fruit du désespoir profond qui est à la base de cet état de chose. « Tout dernièrement, deux jeunes étudiants ont aussi trouvé la mort à la chute de Kota, dans la commune de Natitingou. Ces morts par pendaison sont des choses auxquelles nous ne sommes pas du tout habitués ici chez nous à Tanguiéta. Il va falloir chercher à comprendre ce qui amène les jeunes à se donner la mort par pendaison » a indiqué un acteur de la société civile à Tanguiéta.
Nécessité de sortir les jeunes de la précarité
La mort par pendaison est une chose qui devrait être rare dans le pays, puisqu’il fait bon vivre au Bénin. « Le Bénin est un pays où il fait bon vivre. C’est un pays, où l’on peut vivre et avoir un avenir radieux. Il n’est pas bon qu’on entende que des jeunes se donnent la mort » a fustigé un acteur de la société civile rencontré à Natitingou. Mais, derrière ce genres de chose, l’on est tenté de dire que c’est du en grande partie à la précarité. « Devant la précarité, le chômage, la galère, certains prennent la décision tragique de se pendre, l’alcool aidant » a laissé entendre un jeune cadre rencontré à Tanguiéta. Il y a aussi le problème des déceptions amoureuses qui amènent certaines jeunes filles à se donner la mort, c’est triste, précise un professeur de sport originaire de Tanguiéta. En tout cas, le Gouvernement de la Rupture est interpellé afin de travailler pour améliorer les conditions de vie des jeunes en particulier.