L’atelier de renforcement des capacités des experts de la lutte contre le blanchiment d’argent a été lancé en début de semaine. La rencontre a été organisée par la Cellule nationale de Traitement des informations financières (CENTIF) de l’UEMOA en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime (ONUDC).
Félicienne HOUESSOU
Les organisations terroristes ne se privent pas d’exploiter les failles du système pour faire prospérer leur cause et leurs moyens financiers. Pour être mieux aguerris qu’eux, les analystes et enquêteurs des Cellules nationales de Traitement des informations financières (CENTIF) de la zone UEMOA sont en conclave depuis le lundi. C’est à la faveur d’un atelier sous régional dont l’objectif est d’outiller les participants sur la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. Selon le Conseiller régional de l’ONUDC Kodjo Attisso, il s’agit d’outiller les participants sur les nouvelles techniques et également les tendances en matière de financement du terrorisme. La préoccupation, c’est la lutte contre le terrorisme, mais également son financement ». « Les CENTIF occupent une place clé dans les dispositifs de lutte contre le financement du terrorisme, étant entendu que ce sont des cellules qui collectent les informations, les analysent et les disséminent aux autorités d’enquête et de poursuite », a-t-il ajouté. Cette rencontre sous régionale sur les nouvelles techniques de financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest a été présidée par Kossi Tofio, le directeur de Cabinet du ministre togolais de l’Economie et des Finances. Pour lui, les collaborateurs des CENTIF sont au-devant de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Ainsi, il s’est réjoui de ce que, cette réunion permettra à ces derniers d’obtenir les moyens nécessaires pour mieux agir. Ils sauront désormais « mieux utiliser le renseignement financier, pour mieux contribuer à l’efficacité des dispositifs nationaux de lutte contre la criminalité financière », a-t-il déclaré. Cette rencontre de 5 jours fait suite aux États Généraux sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, en 2019 au Mali. Durant ces 5 jours de travaux, ces différents analystes et enquêteurs seront renforcés notamment sur les sources de financement du terrorisme, ses méthodologies de financement, surtout ses nouvelles formes, avec l’émergence de nouveaux outils, comme les cryptomonnaies.