Des milliers de chefs d’entreprises participent depuis hier, 25 mars 2019, à Kigali à la 7èmeédition de l’Africa CEO Forum. Ensemble avec des chefs d’Etats et des partenaires en développement, ils échangent sur l’intégration économique dans le continent.
Félicienne HOUESSOU
L’énergie, l’économie numérique, l’agrobusiness et le leadership économique féminin sont les principaux sujets au centre des grands débats de l’Africa CEO Forum 2019.Ouverte par le Président rwandais, Paul Kagamé, en présence du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, cette rencontre réunit pendant 2 jours, près de 2000 participants, parmi lesquels 700 dirigeants dont 4 chefs d’Etat et une trentaine de ministres. L’ambition de l’Africa CEO Forum 2019 est de faire de l’intégration économique africaine un atout puissant pour la croissance du secteur privé et l’émergence de nouveaux champions africains.« Il y a un an, 44 pays annonçaient leur intention de former ensemble la Zone économique de libre-échange continentale (Zlec), et depuis, 21 États l’ont ratifiée, mais énormément reste encore à faire », a rappelé le président rwandais Paul Kagame. Pour l’économiste Carlos Lopes, parmi ces investisseurs privés, les groupes africains représentent déjà une part importante et sont plus efficaces que les autres : « Conjointement, l’Afrique du Sud et le Maroc représentent davantage d’investissements sur le continent que l’Inde », s’est-il réjoui. L’Égyptien Naguib Sawiris, président exécutif d’Oras cominvestment holding, présent notamment dans les télécoms, l’immobilier et le secteur minier, a fait valoir, quant à lui la nécessité que les institutions financières internationales jouent un rôle plus actif dans le financement des infrastructures logistiques nécessaires à l’intégration régionale. Cette septième édition organisée, comme les 6 précédentes, autour de panels, de séances plénières et d’ateliers, a pour fil conducteur la construction de la Zone de libre-échange continentale, dont l’accord a été signé, il y a un an dans la capitale du Rwanda.Une quarantaine de panels, d’ateliers public-privé et de cas pratiques, ainsi que des sessions spéciales pays vont meubler les discussions. D’autres sujets comme la mobilisation du secteur privé africain ou encore la diversité du genre pour atteindre l’égalité au sein des entreprises, seront également quelques temps forts de ce rendez-vous.Il sera question d’identifier les conditions nécessaires à l’éclosion d’espaces régionaux agro-industriels, accélérer les échanges intra régionaux de produits agricoles et agro-industriels, tirer les leçons des politiques agricoles régionales qui ont porté leurs fruits ailleurs dans le monde et bâtir les espaces régionaux pour contribuer à la modernisation des petites exploitations.