En prélude au lancement du processus de préqualification des opérateurs régionaux, capables d’assurer la gestion par affermage du service public d’eau en milieu rural, l’Agence nationale d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (Anaepmr) a convié à une journée d’information. C’était vendredi 14 juin dernier à Cotonou, en présence d’un parterre d’officiels et du conseiller spécial du chef de l’État, Johannes Dagnon.
Falco VIGNON
C’est à un exercice réussi de market sounding que s’est livrée l’Agence nationale d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (Anaepmr). Dans sa volonté de favoriser la rationalisation de l’investissement public, l’agence a convié à une journée d’information les opérateurs régionaux de référence capables d’assurer la gestion par affermage du service public d’eau en milieu rural. Au cours de cette rencontre de haut niveau, Sylvain Adokpo-Migan, directeur général de l’Anaepmr, a vendu à souhait, à ses hôtes, la destination Bénin. Il n’a pas manqué de mettre en perspective les réformes pertinentes mises en place pour donner un nouveau visage au pays en pleine reconstruction. Selon lui, il n’est pas commun que dans un processus de sélection qu’on puisse sonder aussi profondément le marché en procédant à la mise en commun des acteurs, en leur expliquant la vision et la logique ainsi que l’approche adoptée par le pays pour avoir des opérateurs efficaces, afin d’assurer un service de qualité en eau potable. Dans son adresse, le président exécutif de la Fédération internationale des opérateurs privés du service d’eau et d’assainissement (AquaFed), Mamadou Dia, a salué la politique du Bénin pour l’optimisation du service d’eau potable en milieu rural. C’est pourquoi, l’invité d’honneur de cette journée d’information en appelle à une combinaison intelligente entre l’Etat, les opérateurs privés et les partenaires techniques et financiers, pour assurer la réussite de l’objectif 6 des ODD. Face à la qualité de la démarche du Bénin, Mamadou Dia invite aussi ses collègues opérateurs à accompagner cette réforme du Bénin qu’il qualifie d’efficace, de réussie et porteuse de progrès. Néanmoins, Mamadou Dia recommande à toutes fins utiles que la culture du contrat soit constamment maintenue dans cette manœuvre, afin d’éviter que les bonnes intentions ne soient perverties. Pour sa part, le conseiller spécial du chef de l’Etat, Johannes Dagnon, a dit toute la joie du gouvernement pour la présence effective de ces opérateurs de référence. Il a aussi fait le rappel de l’ancrage institutionnel mis en place pour un service d’eau potable de qualité. Johannes Dagnon a également rassuré les hôtes que plus de 2/3 du financement nécessaire a déjà été mobilisé pour assurer le maillage total du pays en équipements de type nouveau. Selon ses dires, tout est mis en œuvre pour accélérer la construction des nouvelles infrastructures de type moderne capables d’améliorer durablement l’investissement en eau potable des populations dans un cadre de gouvernance efficace, éthique. Dans la même veine, il fait observer que la nouvelle approche de partenariat public-privé permettra d’assurer une exploitation efficiente et durable des installations, de rationaliser la gestion de l’outil de production, de réaliser les investissements nécessaires dans les délais, et surtout de professionnaliser la gestion des infrastructures d’eau potable. De cette vue, il indique qu’il est attendu du secteur privé son expertise technique et commerciale, en vue d’améliorer substantiellement la qualité du service public au bénéfice des usagers tout en garantissant des tarifs accessibles à tous et une rentabilité satisfaisante de ses prestations. Par ailleurs, le conseiller spécial du chef de l’Etat rassure que le gouvernement mobilise déjà les investissements nécessaires pour la réalisation des infrastructures et équipements modernes qui faciliteront aux opérateurs privés l’exploitation. Au total, 652 systèmes d’approvisionnement en eau potable seront construits pour la couverture intégrale du milieu rural avec un taux de desserte de 100%.
