Le parlement béninois a voté le jeudi 31octobre 2019 à Porto-Novo une loi d’amnistie pour les auteurs de faits criminels lors des législatives. C’est une importante mesure prise lors du dialogue politique qui s’est tenu les 10, 11,et 12 octobre 2019 au palais des congrès à Cotonou.
Raoul Gandaho (Correspondant régional Ouémé/Plateau
Selon le président de l’Assemblée nationale, l’objectif est de décrisper l’atmosphère politique qui s’est littéralement dégradée depuis lors. C’est une importante recommandation qui est issue de ce forum initié par le chef de l’Etat.
Le député André Okounlola a précisé dans son intervention qu’il fallait prendre des mesures d’apaisement depuis la tenue de ces élections qui n’ont pas permis à l’opposition d’y prendre part. « On ne peut se développer s’il n’y a pas la paix », a-t-il déclaré. Il va plus loin en demandant la libération immédiate des prisonniers qui ont été incarcérés lors de cet évènement ma jeur qui s’est tenu dans notre pays.
Le député Ananni lui a emboîté le pas en citant les besoins des populations qui demeurent inflexibles lors qu’il s’agit de faire valoir les principes de paix. Il a ajouté qu’elles ont besoin d’eau potable, de routes et d’électricité. Mais tout ceci ne peut se faire s’il n’y a pas la paix. Il a invité tous ses collègues à voter cette loi d’amnistie qui est une étape importante dans la décrispation de l’ambiance politique.
Benoît Dègla a, quant à lui remercié le président de la république qui a eu l’intelligence d’organiser ce dialogue politique. Il a bien précisé l’origine grecque du mot « Amnistie » qui signifie oublie. Il est revenu sur les actes de vandalisme qui ont eu lieu lors de ces législatives et les a fermement condamnés. « Ces faits criminels ont failli ternir l’image de la république », a-t-il ajouté. Il a qualifié d’historique cet acte d’amnistie que les députés prennent ce jour et a souhaité que ces faits criminels fassent désormais partie du passé.