La Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb) réagit au sujet de la crise née de la fermerture par le Nigeria de ses frontières avec le Bénin, plombant du coup les activités économiques entre les deux pays. A travers une rencontre avec la presse ce mardi 08 octobre 2019 à Cotonou, Albin Fèliho et les membres de la Coneb ont fait le point des actions de lobbing menées pour soulager les opérateurs économiques du Bénin.
Joël YANCLO
Se prononcer sur la situation de la fermeture des frontières entre le Nigéria et le Bénin en vue de proposer la contribution des acteurs du secteur privé béninois au gouvernement pour limiter et atténuer les effets sur les entreprises au Bénin. Tel est le menu de la sortie médiatique de la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb). La Coneb en tant qu’organisation patronale, est préoccupée par la situation car elle reçoit quotidiennement les cris de détresse de ses membres dont les activités sont fortement paralysées par cette crise. Aussi, « la Coneb remercie et félicite le gouvernement béninois pour les efforts qu’il fait depuis le début de cette crise et l’encourage à engager des réflexions avec le secteur privé pour trouver des solutions pour soulager les opérateurs économiques béninois », a déclaré Albin Fèliho en sa qualité de président de la Coneb, mardi 08 octobre 2019 à Cotonou. La Coneb, depuis quelques semaines, a multiplié les échanges avec les fédérations membres et représentants des structures faitières des principaux secteurs d’activités touchés par la fermeture des frontières en vue de recenser les principales difficultés et l’ampleur de cette situation sur les activités économiques. Ainsi, le mercredi 02 octobre 2019, une délégation de la Coneb a rencontré le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, en vue de lui faire part de la situation et recueillir ses conseils et recommandations. La Coneb serait honorée de rencontrer le gouvernement pour partager ses points de vue et ses propositions. Dans cette perspective, elle entend poursuivre ses efforts de concertation avec les autres organisations professionnelles dans les jours à venir pour faire des propositions objectives au gouvernent pour limiter des impacts de la crise sur les entreprises béninoises.
Dans la recherche des voies et monyens en faveur de la réouverture des frontières entre le Bénin et le Nigéria, plusieurs initiatives et efforts ont été menés par le gouvernement et les différents acteurs et partenaires aussi bien au niveau national que régional, à rappelé le president de la Coneb. On peut citer entre autres : en marge des travaux de la seconde session extraordinaire de l’institution parlementaire sous régionale, le lundi 16 septembre dernier, à Monrovia, au Libéria, la Présidence du parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), a exhorté les autorités nigérianes à ouvrir les frontières fermées aux pays voisins dont le Bénin ; la rencontre du mardi 17 septembre par une délégation du gouvernement conduite par les ministres en charge de l’agriculture et du commerce, avec les maraîchers de la commune de Grand-Popo en vue de rassurer ces derniers qui ressentent déjà les effets négatifs de la fermeture des frontières ; le 18 septembre à Allada, la délégation gouvernementale a échangé avec les acteurs de la filière ananas qui éprouvent des difficultés à écouler leurs produis suite à la fermeture des frontières nigérianes ; la rencontre des Ministres en charge de l’Agriculture et du Commerce avec les producteurs, revendeurs et éleveurs de la commune de Glazoué du département des Collines, le jeudi 19 septembre ; l’organisation par le président du Conseil économique et social (CES) et ses conseillers d’un séminaire du 1er au 4 Octobre 2019, en vue de réfléchir sur les solutions efficaces et durables à la crise, mais surtout pour recueillir les propositions permettant de renforcer les échanges commerciaux équitables entre le Bénin et le Nigéria. La vision de la Coneb est de travailler à l’avènement d’un modèle d’entrepreneurs et de dirigeants opérant dans la bonne gouvernance, l’éthique et la compétence professionnelle.