Après son lancement le jeudi 24 mai 2019, le projet de promotion des droits humains et de santé sexuelle et reproductive des travailleuses de sexe de Cotonou et environs, initiative du Groupe d’appui aux initiatives féminines pour un développement intégré et durable (Gaifedid ONG), financé par Amplifychange poursuit son petit bonhomme de chemin.
Falco VIGNON
Les jeudi 12 et vendredi 13 septembre 2019 derniers, une formation de deux jours a été organisée au profit des Officiers de police judiciaire des commissariats (OPJ) des 13 arrondissements de Cotonou. C’était au siège de l’ONG à Atrokpocodji sous la houlette de la directrice exécutive, Pauline Houdagba.
Ils étaient près d’une quarantaine de Policiers Républicains à être formés à la gestion des cas de violences basées sur le genre (VBG) dont sont victimes les Travailleuses de sexe de Cotonou. La responsable de Gaifedid ONG en initiant une telle formation à leur endroit entend mettre fin aux mauvais traitements dont elle est fréquemment saisie dans le cadre de la gestion par les forces de l’ordre des plaintes des travailleuses de sexe dans la nuit à Cotonou. Pauline Houdagba qui n’est pas restée sans reconnaître les efforts de la police pour la préservation des droits des TS, a voulu saisir l’opportunité de la présente formation pour renforcer davantage la capacité de la police judiciaire. Et pour ce faire, elle s’est entourée d’experts dans différents domaines à savoir le domaine des droits sexuels et à la santé reproductrice de la femme et le spécialiste des questions de sécurité, le Général Célestin Guidimè. Ces deux experts ont entretenu les participants sur plusieurs communications pendant les deux jours de formation. Des travaux en atelier et des cas pratiques mettant en scène une TS victime de violence de la part de l’un de ses clients ont été traités et les Agent de police ont démontré leur savoir-faire dans le traitement des plaintes jusqu’à la transmission du dossier au Parquet. Un travail qui a été félicité à juste titre par le Général de police Célestin Guidimè, en formulant néanmoins quelques recommandation lors de la synthèse. La Directrice exécutive de Gaifedid ONG a alors exhorté les OPJ à intégrer les observations à eux faites par les experts et d’intégrer dans l’exercice de leurs missions républicaines, que les travailleuses de sexe ont des droits que la police doit respecter.