Tout comme la farine de blé est utilisée pour fabriquer différents types d’amuse-gueules, le manioc transformé en farine est aussi utilisé comme une matière première pour la fabrication de différents types d’amuse-gueule etest très économique. C’est du moins cequ’a découvert Alice Segbe, une étudiante en comptabilité enfin de formation et une fabricatrice des amuse-gueules au Bénin, dans ses recherches.
Pulchérie ADJOHA (stag)
Le manioc, comme on le connait, est un tubercule utilisé pour la fabrication de gari, tapioca…..Mais plus que ces fonctions, il sert de matière première pour des transformations similaires à celles de la farine de blé. Transformé en farine, il est utilisé pour fabriquer des amuse-gueules : « moi, j’utilise la farine de manioc pour faire toute forme de petits-cailloux, pâtée et toute sorte d’amuse-gueules, fabriqués à base de la farine de blé », a révélé Alice Segbe, une fabricatrice des amuse-gueules. Non seulement, cette farine assure les mêmes fonctions que la farine de blé, elle est aussi très économique qu’elle « 1kg de farine de blé se prend à 400FCFA alors que 1kgde la farine de manioc est pris à 200FCFA seulement. C’est d’ailleurs pour cela que moi je préfère la farine du manioc pour faire mes produits à l’autre. A côté de cet avantage de moindre coût, on utilise moins d’intrants pour nos fabrications. Par exemple, pour 5kg de petits-cailloux, j’utilise environ 2litres d’huile alors que si c’est pour le blé, j’utilise jusqu’à 4litres, or 1litre est à 650FCFA. En plus de cela, la farine de manioc consomme moins de sucre, environ 1/2kg pour 5kg de farine par rapport à celle du blé, qui, pour 5kg consomme environ 1kg de sucre, alors qu’1kg de sucre est à 400FCFA », a fait savoir la fabricatrice. A l’en croire, le gain de productivité, lorsque c’est la farine de manioc qui est utilisée, est plus important par rapport à la celui de la farine de blé, utilisé dans les mêmes conditions de production. Par ailleurs, la même farine est utilisée pour faire des gâteaux et de biscuits, et même pour la fabrication du pain. « Certaines personnes me commandent des gâteaux que je fais à base de la farine de manioc. J’essaie aussi des biscuits avec, mais j’attends d’abord installer mon entreprise avant de me lancer dans la promotion de mes produits», a-t-elle confié. Elle ajoute qu’il faut que les gens sachent que le manioc est une richesse pour le Bénin à valoriser, parce que ça peut limiter un temps soit peu, l’importation de certaines denrées qu’on peut nous-mêmes produire, surtout quand les matières premières de ces denrées connaissent une hausse de prix de vente.Au dire d’Alice Segbe, la filière manioc est une filière à promouvoir au Bénin. Car elle peut générer d’autres produits purement made in Benin qui seront ajoutés aux produits d’exportation à part les matières premières que le Bénin exporte. Cela peut apporter plus de devise dans le pays pour son développement. Mais pour cela, il va falloir promouvoir la consommation locale des produits de cette mine qui connait une valeur ajoutée, grâce à l’effort des artisans.
