Les importations de produits de consommation se sont accrues au Bénin. Les importations s’élèvent en 2018 à 1823,6 milliards FCFA dont 938 pour les biens de consommation. La part des produits alimentaires déversés au Bénin est de 874,2 milliards FCFA.
Abdul Wahab ADO
Les achats extérieurs hors zone Uemao de produits alimentaires ont progressé au Bénin en 2018 par rapport à leur niveau de l’année précédente, en raison notamment des accroissements des importations.De 1782,1 milliards FCFA en 2017, les importations de produits de consommation s’établissement à 1823,6 milliards FCFA en 2018, soit une augmentation de 41,5 milliards FCFA. La part en quantité des produits agricoles étrangers est de 5 311,85 tonnes dont 2 710,8 tonnes pour les biens de consommation et 699,7 tonnes pour les produits alimentaires. Ce sont desimportations recensées d’après leur valeur en douane sur la base des factures CAF (Coût, Assurance, Fret). Au prix du produit lui-même, sont ajoutés les frais de transport et d’assurance nécessaires à son acheminement sur le territoire de l’importateur. Selon le rapport sur le commerce extérieur dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) de 2018, de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), la part des biens en équipements est de 239,1 milliards FCFA contre 225,7 milliards FCFA en 2017. Les importations de biens d’équipement sont composées principalement de machines et appareils mécaniques, de machines et appareils électriques ainsi que de matériel de transport. Le montant des biens intermédiaires s’est accru au Bénin accru en 2018. De 152,4 milliards FCFA en 2017, le montant des biens intermédiaires importés au Bénin est passé à 224,6 milliards en 2018, soit une hausse de 72 milliards Fcfa. Les achats de biens intermédiaires sont composés en grande partie de matériaux de construction et de produits chimiques. Il faut signaler qu’en dehors des produits de grande consommation, le Bénin a importé une certaine quantité d’énergie électrique. La part des produits énergétiques importée au Bénin est de 335,6 milliards en 2018 contre 308 milliards FCFA en 2017, soit une augmentation de 27 milliards FCFA. L’analyse des données sur le commerce extérieur montre que les importations de produits de consommation se sont accrues dans leur ensemble. Il faut mentionner que les importations de riz proviennent principalement de l’Asie, en particulier de la Thaïlande et de l’Inde. La France est le premier pays de provenance du blé importé au Bénin. Les importations de sucre, proviennent du continent américain, en particulier du Brésil de l’Europe, de la France ainsi que de l’Asie.
La part des importations dans l’Uemoa
Comme le Bénin, les importations des autres pays de l’Uemoa se sont accrues en 2018. En termes de contribution à la croissance par pays, un examen des achats extérieurs montre que les principaux contributeurs à la progression des achats de produits étrangers sont la Côte d’Ivoire (+4,4%), le Sénégal (+3,3%), le Niger (+2,5%), le Mali (+1,6%) et le Burkina (+1,0%). Concernant le Togo, sa contribution ressort à 0,3%. S’agissant de la Guinée-Bissau, sa contribution à la hausse des importations est nulle. Le rapport sur le commerce extérieur indique que l’ensemble des Etats membres de l’Union, à l’exception de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau, ont contribué au déficit commercial de la zone. En effet, le Sénégal (-2,6 points de pourcentage), le Niger (-0,7 point de pourcentage), le Bénin (-0,5 point de pourcentage), le Togo (-0,5 point de pourcentage), le Burkina (-0,3 point de pourcentage) et le Mali (-0,2 point de pourcentage) sont à l’origine des déficits enregistrés au cours de l’année 2018. L’impact négatif du solde des échanges au niveau de l’Union est atténué par l’excédent dégagé structurellement par la Côte d’Ivoire, conforté par celui de la Guinée- Bissau. Les principales sources d’approvisionnement des pays de l’Uemoa sont l’Europe, notamment l’Union Européenne, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique. L’Europe est restée au premier rang des fournisseurs de l’Union avec une part dans les importations totales estimée à 41,4% en 2018 contre 42,5% en 2017, en recul de 1,1 point de pourcentage. Les achats de l’Union sont effectués notamment dans la Zone euro (30,2%), spécifiquement en France qui concentre 13,1% des importations totales de la Zone. Le solde des flux commerciaux s’est détérioré en 2018 vis-à-vis de l’ensemble des principaux groupes de pays partenaires de l’Union. Les échanges extérieurs des pays de l’Union avec le reste du monde au titre de l’année 2018 sont ressortis avec une détérioration de la balance des biens et services de 2,3 points de pourcentage du PIB par rapport à l’année précédente. Cette évolution reflète une progression plus importante des importations de biens (+13,0%). A cet égard, pour réduire le déficit de la balance commerciale, il est commandé aux Etats de poursuivre la consolidation des politiques sectorielles notamment dans le secteur touristique et la restructuration des filières agricoles. Réduire également les importations notamment de produits alimentaires en mettant en place des mesures incitatives à la consommation des productions locales qui sont recommandées aux pays de l’Uemoa.